Mbaraka Aboul-Khair, le maire de la ville de Fomboni à Moheli, s’est dit «choqué» par les propos du gouverneur d’Anjouan, Anissi Chamsidini...
Mbaraka Aboul-Khair, le maire de la ville de Fomboni à Moheli, s’est dit «choqué» par les propos du gouverneur d’Anjouan, Anissi Chamsidini, tenus dans une interview à Albalad. «Soit il sous-estime les Comoriens soit il y a quelque chose qui lui échappe», a dit le maire de Fomboni avant d’ajouter : «il n’a pas à se plaindre. Il a soutenu la révision constitutionnelle du président Sambi qui a dépouillé les îles des toutes leurs compétences».
Aboul-Khair demande que le gouverneur Anissi Chamsidini «assume les conséquences de ses actes». Parce que, selon lui, «on ne brûle jamais le chemin qu’on va emprunter un jour» a-t-il lancé.
De son côté, Mohamed Djaanfari, le chef de l’opposition à Anjouan est «scandalisé » par les propos de Anissi Chamsidine. «Avant de parler, le gouverneur devrait se rappeler que c’est lui qui a été à l’origine de cette révision qui a tout gâché. Il croyait que Sambi allait s’éterniser pour instaurer une monarchie» a fustigé Djaanfari. «Anissi et son collègue de Ngazidja n’ont pas à se plaindre. Ils récoltent ce qu’ils ont semé» a insisté le leader de l’opposition à Anjouan.
Sur la question de réviser ou non la constitution, compte tenu des incompatibilités, Djaanfari s’est dit «pas contre». Mais insiste-t-il que cela ne soit pas fait dans la précipitation. « Je crois qu’il faut un débat et des concertations franches. On n’acceptera plus qu’on nous impose une constitution sur mesure» a-t-il martelé. Et il ajoute : « notre pays a beaucoup souffert, nous en avons marre de cette démocratie bâclée nourries par des mascarades d’élections».
MMADI MOINDJIE : albalad
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