Sur le front des manifs, cette journée était plutôt calme jusqu’au soir et l’ouverture de force des entrepôts de la Somaco. La journée comme...
Sur le front des manifs, cette journée était plutôt calme jusqu’au soir et l’ouverture de force des entrepôts de la Somaco.La journée commençait par un discours des journalistes devant les manifestants pour revenir sur les agressions verbales et contre des biens, de la veille : « nous ne sommes ni vos amis, ni vos ennemis, simplement sur place pour diffuser au plus grand nombre, à Mayotte et en métropole »… toute la presse avait répondu présente pour demander à pouvoir prendre des photos et travailler tranquillement.La presse demande de pouvoir photographier et filmer, sans être soupçonnée de collaboration avec les forces de l'ordre
Le nombre de manifestants avait considérablement grossi dans l’après-midi jusqu’à atteindre 1.500 personnes : une foule impressionnante qui se déplaçait en chantant jusqu’au Supermarché Jumbo score de Kawéni, pour revenir à Mamoudzou. Mais le cortège bifurquait vers la Somaco qui se trouvait une nouvelle fois dévalisée par « 200 personnes, jeunes et moins jeunes qui ont forcé la grille pour se rendre dans l’entrepôt alors que le magasin était fermé » racontent, choqués, Aziz Sam Akbarali et sa femme, directeurs du magasin déjà « visité » 3 fois depuis le début de la manifestation. Alors que selon les manifestants, « la grille était ouverte pendant qu’un camion était en train de charger des boisons ». Le magasin Somaco une nouvelle fois visé
Aucun client n’était à l’intérieur du magasin, fermé, lorsque les manifestants s’y sont rendus. Seul le directeur logistique était descendu de son bureau pour constater l’arrivée des manifestants : « il m’ont attrapé la main à travers la grille, sont entrés et l’un d’eux m’a pris à la gorge » racontait en tremblant ce mahorais et en signalant que c’est un manifestant qui était venu à son secours. Alors qu’un des accompagnateurs de la manifestation se lamentait sur « la nécessité de mieux encadrer » et de « ne pas passer prés des endroits qui peuvent tenter les jeunes ». Un des syndicaliste accusait les grandes surfaces de livrer au cours de la nuit.
Les policiers ont procédé à trois interpellations, « dont un jeune qui détenait une pierre » dixit le commissaire Delattre, et que quelques manifestants restés sur place voulaient faire libérer. Les policiers durent une nouvelle fois employer des bombes lacrymogène pour les disperser, alors que « l’invincible armada » de 5 camions de gendarmes venue en renfort, repartait sans intervention.En fin de matinée, les salariés de la DEAL (direction de l'équipement, de l'aménagement et du logement) étaient priés de quitter leur poste de travail par les manifestants
Revenus sur le parvis du CDTM, les manifestants eurent droit à un discours moralisateur de Boinali Said, Cisma CFDT qui demandait de « canaliser les éléments incontrôlés qui se glissaient dans la manifestation » et de « se cantonner à demander nos droits sans mettre le bazar ».
Demain la manifestation continue au milieu de Mayotte-île morte et jeudi un grand Maoulida chengué est prévu : danses et chants au menu.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
Le nombre de manifestants avait considérablement grossi dans l’après-midi jusqu’à atteindre 1.500 personnes : une foule impressionnante qui se déplaçait en chantant jusqu’au Supermarché Jumbo score de Kawéni, pour revenir à Mamoudzou. Mais le cortège bifurquait vers la Somaco qui se trouvait une nouvelle fois dévalisée par « 200 personnes, jeunes et moins jeunes qui ont forcé la grille pour se rendre dans l’entrepôt alors que le magasin était fermé » racontent, choqués, Aziz Sam Akbarali et sa femme, directeurs du magasin déjà « visité » 3 fois depuis le début de la manifestation. Alors que selon les manifestants, « la grille était ouverte pendant qu’un camion était en train de charger des boisons ». Le magasin Somaco une nouvelle fois visé
Aucun client n’était à l’intérieur du magasin, fermé, lorsque les manifestants s’y sont rendus. Seul le directeur logistique était descendu de son bureau pour constater l’arrivée des manifestants : « il m’ont attrapé la main à travers la grille, sont entrés et l’un d’eux m’a pris à la gorge » racontait en tremblant ce mahorais et en signalant que c’est un manifestant qui était venu à son secours. Alors qu’un des accompagnateurs de la manifestation se lamentait sur « la nécessité de mieux encadrer » et de « ne pas passer prés des endroits qui peuvent tenter les jeunes ». Un des syndicaliste accusait les grandes surfaces de livrer au cours de la nuit.
Les policiers ont procédé à trois interpellations, « dont un jeune qui détenait une pierre » dixit le commissaire Delattre, et que quelques manifestants restés sur place voulaient faire libérer. Les policiers durent une nouvelle fois employer des bombes lacrymogène pour les disperser, alors que « l’invincible armada » de 5 camions de gendarmes venue en renfort, repartait sans intervention.En fin de matinée, les salariés de la DEAL (direction de l'équipement, de l'aménagement et du logement) étaient priés de quitter leur poste de travail par les manifestants
Revenus sur le parvis du CDTM, les manifestants eurent droit à un discours moralisateur de Boinali Said, Cisma CFDT qui demandait de « canaliser les éléments incontrôlés qui se glissaient dans la manifestation » et de « se cantonner à demander nos droits sans mettre le bazar ».
Demain la manifestation continue au milieu de Mayotte-île morte et jeudi un grand Maoulida chengué est prévu : danses et chants au menu.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
COMMENTAIRES