Les barges ne fonctionnaient dans la journée que pour le passage des ambulances Crédit photo : A.L./Malango Caillassage ...
Les barges ne fonctionnaient dans la journée que pour le passage des ambulances Crédit photo : A.L./Malango |
Dans la nuit de lundi à mardi, et pour la première fois, une ambulance s’est fait caillasser dans le secteur Tsingoni-Combani : vitres cassées, et chauffeur blessé. Alain Daniel, le directeur du Centre Hospitalier de Mamoudzou s’insurge : « je dois la sécurité aux usagers comme à mes salariés ! Cette nuit, j’ai pris la décision en lien avec le PC de la Sécurité civile et les gendarmes qu’aucune ambulance ne quittera l’hôpital sans assurance que la voie et libre ou sans escorte de gendarmerie ».
Cette escorte s’est avérée difficile « en nuit profonde » selon Alain Daniel qui ne cache pas son inquiétude : « s’il y avait eu un appel de détresse sur le 15, la sécurité de la population n’était pas garantie ».
Même l’hélicoptère qui est venu chercher une femme enceinte n’est pas à l’abri et « par peur d’être caillassé, il s’est posé sur le terrain de foot de Bandraboua, celui de Dzoumogné étant trop « à risque » ».
« Je veux lancer un appel aux manifestants : laissez les services de l’hôpital travailler ! » demande Alain Daniel qui signale que le caillou lancé sur le chauffeur de l’ambulance aurait pu tomber sur le blessé.
Du côté des conséquences du conflit actuel, les médicaments ne sont pas impactés selon le directeur de l’hôpital qui signale un stock de 6 mois. « Nous jonglons par contre avec le personnel : nous sommes tous les jours en cellule de crise interne par les difficultés rencontrées pour se déplacer ». Autre difficulté : faire parvenir la nourriture nécessaire aux malades, aux professionnels ainsi que du linge propre.
Enfin, sur 200 médecins 10 ont décidé de quitter leur emploi, ainsi qu’un nombre encore non déterminé d’infirmiers.
Plusieurs ambulances qui avaient quitté l’hôpital de Mramadoudou pour Mamoudzou n’ont également pas pu parvenir à destination.
Ce sont donc des blessés qui sont mal, ou pas soignés. La situation est grave et nécessiterait la suspension d’un mouvement que ne veulent plus lâcher les syndicalistes…
A.L.
(Source : Malango Actualité) A Majicavo, ce sont les pompiers qui se sont fait agresser |
Photo M.R./Malango |
Il n'y avait plus un seul jeune sur le barrage quand les pompiers sont arrivé sur le barrage érigé à Majicavo, à proximité de la prison. Venus éteindre deux véhicules en feu et dégager la route ils ont été agressés par une vague de casseurs qui « se sont rués sur eux en leur jetant des pierres » rapporte Michel, un témoin qui a assisté à la scène et qui ne comprend pas qu'alors que « Kawéni est totalement dégagé, plusieurs camions de crs y font des va et vient mais aucun n'intervient sur Majicavo » |
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