L’ex-président du Conseil général, Ahamed Attoumani-Douchina, sort de son silence à propos de ce qu’il appelle « ras le bol populaire », en ...
L’ex-président du Conseil général, Ahamed Attoumani-Douchina, sort de son silence à propos de ce qu’il appelle « ras le bol populaire », en demandant que soit menée une réflexion élargie sur la fixation des prix à Mayotte.Alors que le président Zaïdani a donné hier quelques propositions de sorties de crise et que Raos s’était exprimé il y a quelques jours par sms : « le gouvernement doit entendre l’angoisse sociale des Mahorais en accompagnant l’Assemblée unique territoriale par une dotation financière exceptionnelle et par le relèvement du RSA à 50% », il était temps que les élus de l’opposition parlent.
Et Ahamed Attoumani Douchina s’interroge : « le malaise social porte-t-il exclusivement sur le prix pratiqué par la grande distribution ? ». Non, bien sûr, et il attribue aussi « le mal être plus profond » à la délinquance actuelle, « avec son lot de vols, de viols, d’émergence de jeunes bandes de gangs ».Le « contexte mondial » est également à prendre en compte où « des jeunes en situation sociale difficile se soulèvent contre des « puissants » », à l’image des « indignés en Espagne, des jeunes en Angleterre ou en Israël, voire du printemps arabe », reportages véhiculés par les médias qui montrent des « braves gens qui croulent sous le poids de la vie chère », alors que des « personnes riches et puissantes continuent à spéculer ».D’autre part, le président souligne très justement qu’une fois acquise, « les Mahorais se rendent compte aujourd’hui que le départementalisation ne pouvait être une fin en soi ». Mais ça, aucun politique mahorais ne l’a jamais souligné en temps et heure, n’a jamais fait de réelle prospective… Du coup, tout le monde découvre ici que la départementalisation « ne promet pas automatiquement l’égalité, ni la solidarité ».
De plus, « la société (mahoraise) se transforme et la population décroche, perdant ses repères (.) alors que l’emploi est devenu plus rare que l’or ». Et le président Douchina de faire un mea culpa : « il faut reconnaitre que nous n’avons pas su accompagner à temps nos paysans, en modernisant leurs outils de travail et leurs pratiques, alors que la plus grande partie de la population n’a pas de revenu, n’a pas de pouvoir d’achat ».« A quand les bananes, le manioc et le poisson au juste prix ? »
Mettant sur le dos de la crise économique mondiale la faillite de beaucoup de sociétés mahoraises, alors qu’elle est davantage due aux retards de paiement des collectivités en général ici, il confirme ce qu’a annoncé Daniel Zaïdani : « le département n’a aucune marge de man½uvre supplémentaire pour contribuer à la baisse des prix et c’est aux services du contrôles et de la répression des fraudes d’empêcher nos grands distributeurs et nos commerçants en général de prendre trop de marge de bénéfice ».
Mais grande distribution qu’il défend plus loin, demandant « qu’au lieu de stigmatiser ce secteur » une réflexion plus large soit menée avec une remise à plat du système de formation des prix dans l’île » et qui ne concernerait pas forcément les produits évoqués aujourd’hui, mais aussi « les bananes, le manioc, le poisson, le lait etc. ainsi que les articles vendus au marché dont tout le monde ignore sur quelle base repose les fluctuations tarifaires ». Il propose également une réflexion « sans tabou sur le prix du carburant ou du transport »… l’impossible quoi !
Tout en donnant raison aux mahorais et mahoraises qui sont dans la rue depuis deux semaines, il espère un « effort de chacun des acteurs économiques de Mayotte pour retrouve un climat social apaisé qui n’a pas de prix ».
A.L.
(Source : Malango Actualité)
Et Ahamed Attoumani Douchina s’interroge : « le malaise social porte-t-il exclusivement sur le prix pratiqué par la grande distribution ? ». Non, bien sûr, et il attribue aussi « le mal être plus profond » à la délinquance actuelle, « avec son lot de vols, de viols, d’émergence de jeunes bandes de gangs ».Le « contexte mondial » est également à prendre en compte où « des jeunes en situation sociale difficile se soulèvent contre des « puissants » », à l’image des « indignés en Espagne, des jeunes en Angleterre ou en Israël, voire du printemps arabe », reportages véhiculés par les médias qui montrent des « braves gens qui croulent sous le poids de la vie chère », alors que des « personnes riches et puissantes continuent à spéculer ».D’autre part, le président souligne très justement qu’une fois acquise, « les Mahorais se rendent compte aujourd’hui que le départementalisation ne pouvait être une fin en soi ». Mais ça, aucun politique mahorais ne l’a jamais souligné en temps et heure, n’a jamais fait de réelle prospective… Du coup, tout le monde découvre ici que la départementalisation « ne promet pas automatiquement l’égalité, ni la solidarité ».
De plus, « la société (mahoraise) se transforme et la population décroche, perdant ses repères (.) alors que l’emploi est devenu plus rare que l’or ». Et le président Douchina de faire un mea culpa : « il faut reconnaitre que nous n’avons pas su accompagner à temps nos paysans, en modernisant leurs outils de travail et leurs pratiques, alors que la plus grande partie de la population n’a pas de revenu, n’a pas de pouvoir d’achat ».« A quand les bananes, le manioc et le poisson au juste prix ? »
Mettant sur le dos de la crise économique mondiale la faillite de beaucoup de sociétés mahoraises, alors qu’elle est davantage due aux retards de paiement des collectivités en général ici, il confirme ce qu’a annoncé Daniel Zaïdani : « le département n’a aucune marge de man½uvre supplémentaire pour contribuer à la baisse des prix et c’est aux services du contrôles et de la répression des fraudes d’empêcher nos grands distributeurs et nos commerçants en général de prendre trop de marge de bénéfice ».
Mais grande distribution qu’il défend plus loin, demandant « qu’au lieu de stigmatiser ce secteur » une réflexion plus large soit menée avec une remise à plat du système de formation des prix dans l’île » et qui ne concernerait pas forcément les produits évoqués aujourd’hui, mais aussi « les bananes, le manioc, le poisson, le lait etc. ainsi que les articles vendus au marché dont tout le monde ignore sur quelle base repose les fluctuations tarifaires ». Il propose également une réflexion « sans tabou sur le prix du carburant ou du transport »… l’impossible quoi !
Tout en donnant raison aux mahorais et mahoraises qui sont dans la rue depuis deux semaines, il espère un « effort de chacun des acteurs économiques de Mayotte pour retrouve un climat social apaisé qui n’a pas de prix ».
A.L.
(Source : Malango Actualité)
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