La «passivité» du gouvernement et la «ténacité» de l’intersyndicale du corps enseignant sont indexés par les élèves qui commencent à se las...
La «passivité» du gouvernement et la «ténacité» de l’intersyndicale du corps enseignant sont indexés par les élèves qui commencent à se lasser de la situation. Des lycéens rencontrés par Albalad renvoient dos à dos l’Intersyndicale et les autorités du pays.
«Les revendications des professeurs sont légales mais ils en font un peu trop. Cette crise dure depuis combien d’années déjà ? Personne ne peut le dire. Ces grèves sont devenues tellement ordinaires que tout le monde s’en fout. C’est inacceptable », a déclaré Mouhidine Ibrahim, lycéen résidant à Djomani. Il poursuit : «cette année les étudiants de l’université nous ont même devancé. Tant mieux pour eux. Nos professeurs n’ont toujours pas compris qu’ils ne servait à rien de pénaliser les élèves en leur privant de leurs droits d’étudier. Ceux qui ont les moyens iront dans le privé et tant pis pour les enfants de familles pauvres ; leur échec ne fera du mal à personne».
Contrairement à leurs collègues de l’enseignement primaire et secondaires, qui réclament notamment le respect de la nouvelle grille et le salaire du mois de mai, les enseignants de l’université des Comores ont respecté les dates de la rentrée prévues par le ministère de l’Education et de l’enseignement supérieur.
« C’est sûr qu’on est frustré de voir les élèves du privé se rendre tous les jours à l’école sachant que nous allons passer les examens le même jour. C’est dur pour moi, qui refait la classe de terminales, de savoir que cette année encore, je n’aurai pas la chance d’achever le programme comme mes collègues inscrits dans le privé », s’est plaint un autre lycéen inscrit à Démbéni rencontré par Albalad à Caltex. Ces deux élèves reconnaissent la nécessité de « soutenir » leurs professeurs mais ils estiment que ces derniers n’ont rien fait pour «mériter l’appui » des élèves.
Un avis partagé par Elarif Naoufal, un collégien qui s’apprête à passer l’examen du Bepc. « Ils ne se contenteront pas d’avoir reporté la rentrée. C’est sûr ! Je parie qu’avant même la fin de l’année ils trouveront un prétexte pour troubler la fin de l’année et bloquer les examens », a-t-il expliqué, amer. « Faut-il les soutenir ? Non, je ne crois pas », a insisté le jeune Naoufal qui ne cache pas son amertume..
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