Un collectif de la région de Mitsamiouli, au nord de Ngazidja, n’exclut pas l’éventualité de porter plainte contre X, pour connaître les ...
Un collectif de la région de Mitsamiouli, au nord de Ngazidja, n’exclut pas l’éventualité de porter plainte contre X, pour connaître les tenants et les aboutissants de l’initiative ayant conduit à la démolition de l’hôtel Galawa.
Le collectif dit vouloir obtenir la vérité sur l’opération de vente du Galawa et pousser les autorités à accélérer les démarches pour la reconstruction du bâtiment et de ses annexes.
«Il n’y a eu aucune étude d’impact, on ne sait pas ce qui s’est réellement passé, il n’y a eu aucune compensation claire jusqu’à nos jours. Le gouvernement de l’époque a fait une fuite en avant», a indiqué hier l’ancien ministre, Mihidhoir Sagaf, ajoutant que «la plainte en cours ne vise personne mais la vérité des faits».
L’ancien établissement de Sun international, démoli en 2009, a été cédé à la société Dubaï World, moyennant 5 millions de dollars affectés, dit-on, aux travaux de bitumage de la capitale. Dubaï World avait décidé de raser les lieux pour reconstruire un nouvel hôtel, avant d’abandonner le projet contre toute attente, «en raison de la crise financière mondiale». La société nationale hôtelière du Qatar (QNH) s’était engagée à reconstruire le bâtiment.
«S’il y a eu vente, où est passé l’argent ? Pourquoi il n’y a pas eu d’évaluation préalable ? Où sont passés les fonds de garanties ? Comment le Qatar a-t-il repris le projet et dans quelles conditions ?», s’interroge l’ancien ministre Houmed Msaidié qui ajoute que son parti, la CRC, va, lui aussi, se constituer partie civile dans cette affaire.
«La société Dubaï World aurait seulement avancé 2,5 millions de dollars et le reste n’aurait pas été versé. On veut savoir la vérité : la route reliant Moroni et Mitsamiouli n’a même pas été réhabilitée, tout est flou», ajoute M. Sagaf.
Contacté par Albalad, un haut fonctionnaire proche du dossier dit ne pas vouloir «entrer dans la polémique» et se réserve «de parler le moment venu». Il faut noter que le Galawa employait plus de 200 jeunes comoriens et assurait près de 150 emplois indirects.
A.S.Kemba