Les jeunes Franco-comoriens ne veulent pas en rester là après les propos du ministre français de l’Intérieur Claude Guéant. Une plainte a é...
Les jeunes Franco-comoriens ne veulent pas en rester là après les propos du ministre français de l’Intérieur Claude Guéant. Une plainte a été déposée à son encontre, mardi 20 septembre, près du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, notamment pour « diffamation ».
Parallèlement, une manifestation s’est tenue devant le ministère situé place Beauvau, dans le 8e arrondissement, pour dénoncer les propos du « premier flic de France ».
« Les regrets de M. Claude Guéant n’ont pas satisfait l’ensemble de la jeunesse comorienne », explique mardi 20 septembre Abdou-Razak M’Dahoma, porte-parole du collectif des jeunes Franco-comoriens pour l’île de La Réunion.
Ce collectif doit tenir une conférence de presse mercredi 21 septembre, à Saint-Denis-de-la-Réunion, avec des organisations telles que la Ligue des droits de l’Homme et le Cran (Conseil représentatif des associations noires). « Nous voulons apporter notre soutien à nos frères de Marseille qui ont été pris pour cible. Il faut arrêter de parler de délinquance colorée. La délinquance est un problème social. »
Le 11 septembre 2011, Claude Guéant avait déclaré, sur les ondes de la radio RTL : « Je peux vous dire qu’il y a à Marseille une immigration comorienne importante qui est la cause de beaucoup de violence », admettant toutefois ne pas pouvoir la quantifier.
Le 14 septembre, au sortir d’une séance à l’Assemblée nationale, il avait expliqué « regretter » ses propos sans toutefois s’excuser. Certains Franco-comoriens, comme l’avocat Saïd Larifou, avait alors estimé qu’il n’était plus judicieux de porter plainte contre le ministre.
« Notre perception de la République n’est aujourd’hui pas la même que celle de nos pères », poursuit Abdou-Razak M’Dahoma.
Claude Guéant, dans un courrier adressé au président de la Fondation des Comores, Hachim Saïd Hassane, avait déclaré « avoir simplement voulu exprimer ma volonté de lutter à Marseille, comme ailleurs, contre la criminalité en prenant en compte les spécificités de sa population ». Et de « regretter cette formulation et plus encore l’interprétation qui en a été faite »…source:magazine de l'OI
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