En 2011 la France célèbre l'année des outre-mers. C'est donc tout naturellement que le musée du quai Branly, musée des arts et civil...
En 2011 la France célèbre l'année des outre-mers. C'est donc tout naturellement que le musée du quai Branly, musée des arts et civilisations non occidentaux d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques participe à une opération destinée à mettre les territoires français d'outre-mer à l'honneur. Mayotte et Grande Comore sont représentées dans une exposition d'objets anciens qui se tiendra du 10 mai au 18 décembre 2011.
L'or filigrané, une technique de bijouterie encore très pratiquée aujourd'hui dans l'archipel, notamment en Grande Comore et à Anjouan
Crédit photo : musée du quai Branly
Le musée du quai Branly propose une exposition d’objets issus de ses collections, en hommage à sept territoires d’Outre-mer : Antilles, Guyane, Tahiti, Nouvelle-Calédonie, Réunion, Mayotte-Grande Comore, Terres australes et antarctiques françaises.
« A l’époque de la collecte des objets ici présentés (1887/1899), la Grande Comore est depuis 1886 un protectorat français dont les Résidents sont soumis au Gouverneur de Mayotte. En 1912, l’archipel est rattaché à la colonie de Madagascar.
Moroni est alors la plus grande ville de la Grande Comore. Ceint de remparts érigés au XVIIIe siècle pour le protéger contre les raids malgaches, ce Sultanat domine une fédération de sultanats subalternes que la France va abolir pour les remplacer par 12 provinces administrées par des Cadi », retrace le musée.Les trois objets comoriens présentés ont été donnés en 1966 au musée de l’Homme par la fille du Charles-Henri Pobéguin (1856/1951), collaborateur de Pierre Savorgnan de Brazza et de Louis-Gustave Binger, premier administrateur civil (1892), puis Gouverneur (1893), de la future Côte d’Ivoire. La collection du musée du quai Branly recèle également une collection de 400 objets provenant du musée de l’Homme, reçue à la suite du décès de M. Pobéguin en 1951, relevant d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Ces objets avaient été rassemblés à l’occasion de ses différents contacts avec l’Afrique à partir de 1876.
Les trois objets exposés illustrent plus particulièrement la carrière de Charles-Henri Pobéguin comme Résident de France de la Grande Comore entre 1897 et 1899. Posté à Moroni, il prend de très nombreux clichés, collecte des notes sur l’histoire, les sciences naturelles, la langue, l’ethnographie etc.
Collectés à la fin du XIXe siècle, les objets présentés proviennent du palais du dernier Sultan de Moroni, Said Ali.
L'exposition présente donc deux plats d’origine japonaise (Arita) de très grande qualité à décor bleu sous couverte qui illustrent le commerce des porcelaines de luxe vers Madagascar et les Comores. Cette vaisselle précieuse, datée du XIXe siècle, évoque les routes commerciales maritimes à longue distance, forme de globalisation mondialisation des échanges culturels orientée vers l’Occident mais qui a aussi atteint les côtes orientales de l’Afrique et animé l’Océan indien.
La paire de boucles d’oreille des princesses royales de la cour du Sultan, en or filigrané, démontre une très belle technique d’orfèvrerie mixte d’origine indienne. Elles attestent aussi de la circulation des biens de luxe, des techniques et des artisans dans cet espace de contact entre l’Afrique et l’Asie.(Source : Malango Actualité)
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