C'est la salle de conférence du foyer des femmes à Moroni qui a servi ce samedi de cadre d'accueil à la conférence de presse donn...

Entouré de la fine fleur des notables de Ngazidja, Abdouloihabi en présence des journalistes a tenté d'expliquer le bien fondé de son déplacement. Pour lui, son voyage à Anjouan a été « privé ». S'agissant de la crise anjouanaise, le conférencier a laissé entendre que « le dialogue inter-comorien doit être instauré avant de songer la mise en application des sanctions contre les autorités de fait d'Anjouan. » Lors de cette conférence, Abdouloihabi a paru très ambigu dans sa démarche. Il veut que le décret du président de l'Union soit appliqué, et en même temps il soutien la position des autorités de fait à Anjouan qui exigent un dialogue inter-comorien.
Une position très mal appréciée par certains journalistes qui ont préféré quitté tôt leur chaise avec un sentiment d'amertume. « Ou Abdouloihabi ou Sambi » lâche un photographe qui a préféré lui aussi quitter le lieu avec cette idée. « Abdouloihabi a trompé les grands-Comoriens ». Ces derniers avaient cru en juin dernier miser sur sa candidature dans l'optique qu'il s'entendra bien avec le président Sambi, afin de mettre un terme au conflit de compétences qui oppose l'Union aux îles. Ce qui s'apparente comme étant le contraire. Abdouloihabi est allé dans ses propos jusqu'à admettre que les élections auront lieu certes à Anjouan, mais pas avant l'organisation du dialogue inter-comorien.
Ce qui supposerait que les élections selon la lecture faite par le Colonel Mohamed Bacar se tiendront en même temps dans les autres îles. Interrogé pour s'il est prêt ou non à sacrifier son mandat pour une autre élection, Abdouloihabi a répondu « non ».
Mohamed Abdouloihabi aurait également saisi par courrier l'Union africaine pour faire état de sa démarche et de la solution qu'il préconise pour sortir de cette crise. Devant ce bras de fer, la situation risque de diviser davantage la classe politique comorienne qui ne se sent pas encore prêt à se faire piéger.
De nombreux comoriens estiment qu'Abdouloihabi aurait pu se prononcer tôt sur cette crise en proposant la solution locale que de laisser Sambi internationaliser la crise.
Pour rappel, c'est un peu la démarche du colonel Azali en 2000. Et aujourd'hui Abdouloihabi veut lui emboîter les pas pour tuer dans l'œuf la seule et unique alternative de mettre un terme au séparatisme Anjouanais. Le public est parti déçu et les commentaires continueront à alimenter le débat.
Source : kweli