Réponse au ministre de l’Éducation au sujet du débat démocratique demandé par Comores Mandza. Permettez-moi d’exprimer ma réponse à votre refus de par
Réponse au ministre de l’Éducation au sujet du débat démocratique demandé par Comores Mandza
Monsieur le Ministre Bacar Mvoulana,
Permettez-moi d’exprimer ma réponse à votre refus de participer à un débat démocratique avec Omar Mirali, sous prétexte qu’il réside à l’étranger.
En tant qu’animateur d’émissions politiques sur le média Daula YA Haki Idf, j’ai eu l’honneur de recevoir de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles, tant africaines qu’européennes, mais aussi issues de notre propre pays. Parmi elles, des figures éminentes telles qu’Idrisse Mohamed Chanfi, Moustoifa Said Cheick, Dini Nassur, Elback, Fazul, Abdou Soeuf ou encore Me Mahamoud, Mahamoud Ibrahim, Abdou Djohar, Achmet Said Mohamed, Abderemane Wadjih, Dr Ali Mohamed Nylon, Yhoulame Athoumani, Salim Youssouf Idjabou, Djaffar Abasse, Mzimba, Razida... HATA Said Youssouf Mohamed ho Helendje. Certaines personnalités, à l’instar de Houmed Msaidie ont décliné nos invitations, parfois à la dernière minute, tandis que d’autres figures de l’opposition, comme Mamadou ou Me Fahami, ont également refusé. Nous respectons ces choix.
Cependant, il est crucial de noter que toutes les personnes ayant accepté notre invitation peuvent témoigner de la rigueur et du respect qui caractérisent nos débats. Aucun invité ne s’est senti insulté ou méprisé. Nos échanges sont sérieux, préparés avec soin, et enrichis d’analyses approfondies. Nous avons probablement été parmi les premiers à instaurer ce format de débat structuré et contradictoire.
Votre justification, selon laquelle vous refusez le débat au motif qu’Omar Mirali est à l’étranger, est profondément décevante et indigne de votre fonction. En tant que ministre de l’Éducation, quelle leçon donnez-vous aux jeunes Comoriens lorsque vous ignorez que la Constitution accorde des droits fondamentaux, y compris le droit de vote, aux Comoriens résidant hors du pays ?
Vous acceptez que des sportifs vivant à l’étranger représentent le pays sur les terrains internationaux, mais refusez à ces mêmes expatriés la possibilité de débattre ou de participer à la réflexion politique. Cette incohérence est non seulement ridicule, mais aussi une insulte à l’avenir de notre nation. Vous semblez vous arroger un monopole du débat politique sous prétexte de votre présence sur le territoire national.
De mon côté, j’ai montré que l’on peut s’exprimer, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Cet été, lors de ma visite aux Comores, j’ai sollicité un débat avec Nour El Fathou, secrétaire général adjoint de la CRC, alors que je suis moi-même secrétaire général adjoint du parti Naribarikishe Yi Komori. Mon invitation reste d’ailleurs ouverte, mais il est regrettable de constater qu’il n’a jamais participé à un débat contradictoire. Est-ce normal ?
J’ai également répondu aux questions de la radio Labaraka au pays, avec le même discours et les mêmes critiques que je formule ici, en France. Contrairement à ce que certains prétendent, ma parole ne change pas selon ma localisation. Les preuves en sont accessibles à travers mes vidéos et mes écrits réalisés sur le sol comorien.
Pour conclure, le « renouveau » que vous prétendez incarner ne peut se traduire par un refus systématique du débat démocratique. Comment espérez-vous « répondre aux attentes des Comoriens » si vous vous enfermez dans des monologues diffusés sur des médias alignés comme Alwatwan et ORTC ? Un véritable renouveau exige des débats contradictoires, ouverts et transparents.
Qu’avez-vous à craindre d’un débat démocratique avec les Comoriens, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du pays ? Le courage politique ne se mesure pas à des monologues, des TRIBUNES mais à la capacité de confronter ses idées à celles des autres.
Avec respect, mais fermeté,
IBRAHIM Mahafidh Eddine
COMMENTAIRES