Passé par le PSG et EAG, l'international comorien Nakibou revient sur son parcours. Mes parents, mes deux grands frères et ma grande sœur sont nés aux
Nakibou Aboubakari, passé par le PSG et EAG : "Le manque de patience m'a tué"
Nakibou Aboubakari, 31 ans, a vu du pays. Du PSG à Chypre en passant par Saint-Brieuc, le milieu de terrain du Cob revient sur son parcours avec toute l'humilité qu'il incarne.
Il n’est pas étranger à la première moitié de saison remarquable du Club olympique briochin (Côtes-d’Armor). Nakibou Aboubakari, international comorien de 31 ans, est le capitaine de l’équipe de R1.
Chez lui, à Langueux, il se livre sur les moments marquants et les tournants qui ont façonné sa carrière.
Le gamin de la région parisienne
N.A : J’ai commencé le foot à Garges, chez moi, en région parisienne. En poussins, nous avons participé au tournoi du Parc des Princes, en 2003. Le superviseur du Paris Saint-Germain nous a demandé à moi et à mon meilleur pote, qui l’est encore aujourd’hui, de faire un essai. Nous avons tout cassé ! C’était une fierté. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’étais dans le monde du football. Tous les week-ends, nous étions attendus partout. La pression existait déjà et j’aimais ça.
Je suis de la génération d’Alphonse Aréola, Youssouf Sabaly, Jean-Christophe Bahebeck, Abdelrafik Gérard… Lors de ma dernière saison au PSG, en moins de 14 ans fédéraux, je n’ai pas beaucoup joué à cause d’une affection du genou. Physiquement, j’étais frêle et les dirigeants m’ont dit que je ne rentrais pas dans les exigences du centre de formation. Je suis parti en 2008.
Son premier passage à Guingamp
N.A : J’ai effectué plusieurs essais. Troyes, Valenciennes, Guingamp, Caen… J’ai choisi Guingamp parce que le feeling était bien passé avec le coach Philippe Lemaire. Je connaissais des joueurs comme Giannelli Imbula, le joueur le plus fort que j’ai croisé, Baïssama Sankoh, mon voisin à Paris, et Willem Pierre-Charles. Je savais que c’était un bon club formateur d’après ce que m’avait raconté mon cousin Kemal Bourhani. C’était un peu compliqué au début pour un jeune venant de Paris, l’environnement était complètement différent. J’ai fait mes classes à Guingamp et je n’en garde que de bons souvenirs. Moins de 17 ans, moins de 19 ans, la réserve et puis le groupe professionnel assez tôt.
En 2010, le club descend en National. Faute de moyens, il comptait sur les jeunes : moi, Baïssama Sankoh, Giannelli Imbula et Rachid Alioui. Nous nous entraînions avec le groupe pro la semaine et jouions avec la réserve le week-end.
En 2011, nous atteignons les quarts de finale de la Gambardella contre Monaco. Nous menions deux buts à zéro en première mi-temps et sans Giannelli Imbula. Je le dis encore aujourd’hui, si notre gardien n’avait pas pris le rouge, nous aurions gagné la coupe. Monaco a remporté le trophée et tous leurs joueurs ont signé pro dans la foulée : Layvin Kurzawa, Dennis Appiah, Yannick Carrasco, Terence Makengo...
Au départ, je jouais excentré gauche. J’avais un profil de dribbleur, efficace en un contre un.
La saison suivante, j’ai joué uniquement avec la réserve. Jocelyn Gourvennec m’a repositionné milieu axial à l’entraînement, en début de saison. Il me reprochait de ne pas défendre suffisamment. Avec la B, cela devait être une histoire de quelques matchs à ce poste. Mais Coco Michel a été séduit et j’ai joué toute la saison comme box to box. Je prenais du plaisir mais ma vraie force, c’était sur le côté.
Dans le foot, quand un joueur fait des stats, il dépend de lui-même. Mais un milieu de terrain a plus de mal à se faire repérer quand le collectif n’est pas au mieux. Il dépend des autres.[...]
Son meilleur souvenir
N.A : Mes parents, mes deux grands frères et ma grande sœur sont nés aux Comores. Je suis le premier à être né en France.
En 2011, je suis sélectionné pour la première fois en équipe nationale, à 18 ans. La sélection venait de se créer. Elle était constituée de jeunes joueurs évoluant en centre de formation.
En janvier 2022, j’ai participé à la Coupe d’Afrique des Nations. Le meilleur souvenir de ma vie même si c’était pendant la période de la pandémie. Nous partagions l’hôtel avec la sélection du Maroc. Dans l’ascenseur, nous croisions des stars. Je n’ai pas joué une minute en poules. En huitièmes, contre le Cameroun, je faisais partie des dix cas de Covid.
J’assure qu’il n’y a pas eu de corruption comme la rumeur a pu laisser l’entendre. Lire l'intégralité de cet article sur actu.fr
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