A Mayotte dévastée, toutes les victimes seront-elles traitées de façon digne? A l'image de Kaweni, quartier rasé intégralement par les vents dont les.
Communiqué de presse:
A Mayotte dévastée, toutes les victimes seront-elles traitées de façon digne?
Ce 15 décembre, le cyclone "chido" a dévasté I,île de Mayotte dans l'archipel des Comores. Aucune infrastructure n'est épargnée et la population est massivement touchée. 320000 âmes dont les vies sont bouleversées à jamais. Le bilan actuel est de 34 morts et plusieurs centaines de personnes blessées. Les secours se mobilisent en grand nombre coordonnés par le ministre de l'intérieur démissionnaire et la présence du préfet de la Réunion. Le nombre des victimes est amené à s'accroître considérablement pour atteindre des centaines de morts.
A l'image de Kaweni, quartier rasé intégralement par les vents dont les pointes ont atteint 220 Km/h, toute l'île est à terre. L'aide internationale est évoquée.
A ce stade, nous redoutons tous un bilan humain lourd car ce qui prévaut à Mayotte, c'est bien plus qu'un autre département, les différents statuts administratifs de ses habitants. En effet, à côté des français de nationalité, habitent des populations comptées parmi les étrangers et qui représentent près de 50% de la population de l'île. Les mineurs isolés (environ 17000), les personnes en situations irrégulière ou considérées comme telle (⅓ de la population de l'ile) et celles en rétentions administratives 25 000 expulsions en moyenne par an) risquent de constituer la plus grande part des victimes potentielles. Cette part de la population est bien souvent logée dans des bidonvilles constituées de simples baraquements en tôle et bois.
Nous estimons que le temps n'est pas à l'empathie sélective, que toutes ces personnes sont victimes d'une situation environnementale complexe.
Aussi pour traiter équitablement toutes les victimes : blessés directs, patients chroniques en décompensation ou les victimes des épidémies prévisibles, nous demandons un moratoire administratif.
Nous demandons au Président de la République et au premier ministre en exercice d'offrir un statut administratif de victime d'événement climatique permettant une prise en charge digne sans distinction.
Collectif pour une fraternité entre la France et l'Union des Comores
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