Lettre aux COELACANTHES de mon pays. Le vendredi 15 novembre 2024, vous avez été des guerriers conquérants sur un terrain loin de votre pays. Ayant le
Lettre aux COELACANTHES de mon pays
Chers rédempteurs
Le vendredi 15 novembre 2024, vous avez été des guerriers conquérants sur un terrain loin de votre pays.
Ayant les pieds, la tête et le cœur à l'ouvrage, vous n'avez pas pu voir comment vos compatriotes, de partout sur terre, ressentaient, s'émouvaient, s'impatientaient et se stressaient comme l'est un mari amoureux assistant sa compagne en travail avec le brûlant espoir d'entendre le beau cri du bébé et de voir le soulagement heureux de la mère.
Moi même, j'avais la sensation de me couper du monde et de ne vivre que pour vos dribbles, vos passes solidaires et votre puissance de stopper vos adversaires. En fait, j'étais au même diapason d'enthousiasme que les millions des waKomori, d'océano-indiens et d'africains et au delà, qui attendaient de vous offrir la fière chandelle de votre talent.
Quand vous avez encaissé le 1er but du match, nous n'avons pas ressenti de désolation. Nous avons dit "kaidhuru" ce qui veut dire, ce n'est rien de préjudiciable, sachant que vous allez mettre un beau but d'égalisation. Aussitôt fait, nous avons crié sereinement " Ewa" ce qui veut dire, voilà.
Je n' ai pas les mots qu'il faut pour vous décrire l'ambiance de confiance qui régnait en nous, confiance à votre volonté farouche de vaincre, confiance en votre savoir- jouer, confiance à vos belles individualités, confiance en votre générosité collective, confiance à votre banc, confiance au génie de votre coach et confiance à votre destinée de porteurs de la fierté de toute une nation.
Nous projetant déjà vers la victoire, nous cherchions à distinguer celui qui sera l'homme du match. C'était un exercice de distraction pour contenir le stress. Nous n'en avons trouvé aucun. C'est toute l'équipe et votre staff. Comme avec un seul homme, vous avez su jouer une homogénéité impressionnante. Vous avez maitrisé le match et attendu le moment que nous attendions, juste à la fin du suspense, pour surprendre le monde entier, par un jeu technique spectaculaire, une passe décisive de classe et un but de légende. Bravo les guerriers conquérants.
En attendant le régal que vous allez offrir à l'Afrique pendant votre démonstration d'élégance triomphante au Moroc, nous nous préparons à vivre la même dynamique qui vous conduira aux arènes du monde, en Amérique du Nord.
Sachez, tout simplement, que vous êtes devenus le nerf central de notre cœur battant la chamade pour notre cher pays. Vous êtes entrés dans la légende, merci de le rester. Veri pia.
Dini Nassur
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