France : Des parents d’origine comorienne jugés pour violences intrafamiliales. La mère, âgée de 48 ans, et le beau-père, âgé de 41 ans et fervent pra
"On frappe nos enfants quand il faut les corriger mais pas au point de les massacrer" : des parents jugés pour violences intrafamiliales
Deux parents ont comparu devant le tribunal de Castres pour des faits de violences répétées sur leur fille cadette. Entre coups, interdictions strictes et moqueries, le quotidien de l’adolescente serait devenu insoutenable, tandis que la défense invoque une éducation rigoureuse motivée par des valeurs religieuses. Le parquet a requis des peines de prison avec sursis. La décision sera rendue le 5 novembre prochain.
Deux parents d’origine comorienne ont comparu récemment devant le tribunal correctionnel de Castres, accusés de violences habituelles sur l’une de leurs six enfants. La mère, âgée de 48 ans, et le beau-père, âgé de 41 ans et fervent pratiquant musulman, auraient infligé des corrections physiques régulières à leur fille cadette, des faits dénoncés pour la première fois en novembre 2022.
C’est le proviseur de l’école de cette adolescente, jusque-là connue pour son caractère affirmé, qui a déclenché l’alerte en constatant un changement brutal de comportement chez elle. À l’infirmière de son établissement, la jeune fille a confié vivre dans un foyer extrêmement strict où les journées seraient « rythmées par la religion ». Interdite de sorties extrascolaires et privée de tout moyen de communication, elle a aussi évoqué les violences physiques qu’elle subirait de la part de sa mère – notamment des coups de bâton – et les remarques humiliantes de son beau-père qui l’aurait insultée, la qualifiant de "grosse" et de "moche". "Pour la religion, ils seraient capables de me tuer", a-t-elle ajouté lors d’une déclaration marquante.
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