Nous reconnaissons la science juridique de notre compatriote Dr. Mohamed Rafsandjani. La Constitution de l'Union des Comores n'a fait mention nulle pa
Nous reconnaissons la science juridique de notre compatriote Dr. Mohamed Rafsandjani
Docteur Mohamed Rafsandjani est aujourd'hui ce que nous considérons comme étant une autorité en matière de droit constitutionnel dans notre pays. C'est pour cette raison que nous prêtons une attention particulière à ses analyses, qui sont généralement pertinentes. Nous prêtons la même attention à la publication qu'il a faite le dimanche 4 Août 2024 sur sa page Facebook, relative au rôle du Secrétariat Général du Gouvernement.
Pour rappel, le décret N°14-184PR du 9 décembre 2014, portant réorganisation du Secrétariat Général du Gouvernement, avait stipulé en son article 3 que le Secrétariat Général du Gouvernement "assiste le Gouvernement de l'Union dans sa mission d'application de la politique de la Nation déterminée par le Président de l'Union" et "concourt à la coordination du travail des départements ministériels". Le décret N°16-261/PR de 2016 n'a pas changé grand-chose sur l'esprit de ce décret.
L'Union des Comores a adopté un régime présidentiel, ce qui signifie que le Président de l'Union est aussi Chef du Gouvernement.
Docteur M. Rafsandjani a raison : La Constitution de l'Union des Comores n'a fait mention nulle part du Secrétariat Général du Gouvernement et, encore moins, de son rôle. De quelle manière alors est-ce que le Président devrait procéder pour coordonner l'action gouvernementale ? N'est-ce pas plus simple d'avoir un organe qui comblerait ce vide, qui travaillerait directement sous son autorité pour l'assister à coordonner l'action du gouvernement?
À notre humble avis, c'est la raison et l'esprit du décret N°14-184/PR signé le 9 décembre 2014 par le Président Ikililou Dhoinine et modifié par le décret N°16-261/PR de 2016. Pour votre gouverne, cher Docteur, nous sommes souverains depuis le 6 juillet 1975 et pour cela, nous ne sommes pas dans l'obligation de copier ce que les autres font, sauf si ça nous est bénéfique.
Évidemment, le Secrétariat Général du Gouvernement serait plus qu'intéressé à écouter les conseils de notre éminent constitutionnaliste et il est dommage que notre pays ne puisse pas bénéficier de son expertise, ayant préféré rester en France. En attendant d'avoir accès à cette expertise-là et celle de toute la diaspora comorienne pour servir la population, nous allons continuer à travailler avec celles et ceux qui ont accepté de retrousser les manches et de travailler chaque jour pour améliorer le quotidien du comorien et lui donner une raison d'espérer des lendemains meilleurs.
C'est une mission à laquelle le Secrétariat Général du Gouvernement va s'atteler avec acharnement et dignité.
Il serait peut-être temps de rehausser le niveau du débat, nécessaire, sur le fonctionnement des institutions de l'État et de sortir des méandres du débat de caniveaux, basé uniquement sur la diabolisation et la personnalisation des institutions étatiques. Le pays a besoin du savoir et du savoir-faire de tous ses enfants, d'ici et de la diaspora, sans la moindre distinction, surtout si ceux-ci peuvent nous conseiller à améliorer la destinée de notre pays.
Et pour finir, nous vous invitons à méditer sur le verset 76 de sourate Youssouf :
وفوق كل ذي علم عليم
“Et au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant [plus docte que lui].”
Le Département Communication du
Secrétariat Général du Gouvernement
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