Image d'illustration ©La rédaction La signature le mois dernier d'un accord de surveillance maritime avec les États-Unis, appuyée pa...
Image d'illustration ©La rédaction |
La signature le mois dernier d'un accord de surveillance maritime avec les États-Unis, appuyée par la livraison de nouveaux drones au gouvernement comorien, confirme le virage stratégique opéré par Azali Assoumani. L'actuel président prépare l'accession de ses fils au pouvoir, avec en ligne de mire les futures retombées de l'exploitation des gisements pétroliers en mer.
Le décret daté du 6 août et signé de la main d’Azali Assoumani a suscité une vive réaction des Comoriens sur le réseau social X. Bien plus qu’une « refonte de l’organisation, du fonctionnement et des attributions du Secrétariat général du gouvernement de l’Union des Comores », le décret s’apparente à l’élargissement et au renforcement des pouvoirs de l’actuel Secrétaire général du gouvernement, Nour el Fath Azali dit « Fatihou », qui n’est autre que le plus influent des fils du président du pays.
Avec des pouvoirs hégémoniques qui le placent en position d’exercer un droit de regard sur l’ensemble des ministères et des sociétés publiques, Fatihou Azali devrait rapidement sortir de son relatif anonymat et tenter de se forger une stature de futur chef d’État. Le 23 août 2023, Azali Assoumani avait déjà signé un décret faisant de son autre fils, Loukman Azali, qui a fait ses classes à l’académie militaire du Maroc, le patron de la gendarmerie comorienne.
En tant qu’ancien colonel de l’armée comorienne, Azali Assoumani n’ignore pas que le seul pouvoir législatif ne protège pas des risques d’un coup d’État.
De nouveaux drones américains de surveillance
Après s’être assuré la mainmise sur la sécurité intérieure grâce à la gendarmerie et les Forces spéciales, le président de l’Union des Comores a verrouillé les projets d’exploitation de gisements de pétrole en mer au large de l’île de la Grande Comore. C’est ainsi que le 5 juillet dernier, les Comores et les États-Unis ont signé un protocole d’accord de défense et de surveillance maritime, lequel octroie de nouveaux drones au gouvernement de l’archipel, friand de ce type de matériel. Avec en contrepartie l’assurance pour les sociétés pétrolières américaines de bénéficier d’une protection rapprochée en vue de l’exploitation des six blocs gorgés de pétrole délimités dans la ZEE (zone économique exclusive) des Comores.
Les visées américaines sur les blocs pétroliers comoriens avaient attiré l’attention des plus fins observateurs de la géopolitique de la zone sud-ouest de l’océan Indien dès l’annonce, en mars 2023, du rachat par l’entreprise Huffine Global Solutions (HGS) de la Société nationale de pêche, pourtant à l’arrêt depuis 2017.
Les Américains avaient alors promis pas moins de 34 millions d’euros d’investissement pour relancer la machine. Dix-huit mois plus tard, l’activité n’a toujours pas démarré, alors que la population peine à trouver de quoi se nourrir en dehors des produits d’importation. Au point que de nombreux Comoriens se demandent aujourd’hui si le rachat du site industriel, situé à Voidjou, ne masquait pas d’autres ambitions que la valorisation des eaux poissonneuses de l’archipel.
Pour l’ambassadrice américaine Claire...Lire la suite sur Zinfos974
COMMENTAIRES