Les meilleurs ministres ne sont pas forcément ceux qui sont issus des ministères où ils sont nommés. Agronome de formation, Ali Soilihi Mtsachioi fut
Les meilleurs ministres ne sont pas forcément ceux qui sont issus des ministères où ils sont nommés
Le Matin des Comores considère la nomination d’un enseignant de mathématiques au poste de ministre de l’Education nationale comme « un signe encourageant pour le développement du pays ». Il poursuit ainsi son assertion « chaque ministre est ainsi responsabilisé dans un secteur qu’il maîtrise parfaitement ».
Pour ne pas donner la fausse impression que je veux régler des comptes à des personnes en particulier, je tairais volontiers les noms des enseignants qui ont précédé le jeune Bacar Mvoulana à la tête du ministère de l’Education nationale et qui n’ont pas apporté une réponse aux défis structurels de ce ministère stratégique pour le développement du pays. Je vous laisse les deviner.
Je citerai par contre les noms de 3 ministres qui ont brillé dans des départements éloignés de leurs formations académiques.
Agronome de formation, Ali Soilihi Mtsachioi fut cependant nommé ministre de l’Equipement par le Prince Saïd Ibrahim en 1970. Son bilan en 2 ans dans ce ministère est époustouflant : aéroport international Prince Saïd Ibrahim, routes reliant Moroni à Foumbouni, à Oichili, à Ntsoudjini et à Mvouni Bambao, réseau d’adduction d’eau de Moroni, aéroports secondaires de Ouani et de Bandarsalama, barge reliant Grande Terre et Petite Terre et route des Badamiers à Pamandzi dans l’ile de Mayotte.
Le maître d’œuvre de la politique agricole pendant les premières années du régime d’Ali Soilihi, Naçr-Eddine Saïd Ibrahim, est un architecte de formation. Avec lui, notre pays fut proche de l’autosuffisance alimentaire. Son bilan est mille fois plus positif que celui des ingénieurs agronomes qui lui ont succédé. Je vous laisse les deviner
L’Inspecteur de l’enseignement Mouzaoir Abadallah reste à ce jour le meilleur ministre des Affaires étrangères des Comores. Il fut plus brillant et plus efficace que les diplomates de formation qui lui ont succédé y compris celui qui aime se présenter comme « diplomate de formation et de carrière ».
Abdourahamane Cheikh Ali
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