La mandature du changement et de l'espoir. En espace de 24 heures, Moroni est devenu le centre d'intérêt de la planète avec une fréquence inhabituelle
La mandature du changement et de l'espoir
C'est à l'issue d'une journée forte en images et fortement chargée de symbolismes que la chambre constitutionnelle de la cour suprême a investi le 26 mai 2024, Azali Assoumani réélu avec 57,2%,lors de la présidentielle du 14 janvier 2024, 6eme Président de l'Union des Comores, en présence d'un aréopage de cinq chefs d'État africains et plusieurs centaines d'invités étrangers de hauts rangs venus de tous les coins du monde.
En espace de 24 heures, Moroni est devenu le centre d'intérêt de la planète avec une fréquence inhabituelle de ballet d'avions à l'aéroport marquant le départ d'une chassée croisée diplomatique que le pays n'en est pas prêt d'oublier de sitôt.
La fête a été grandiose et le cadre a été magnifique ponctué d'un thème tout aussi magique qu'est le Renouveau. Oui le Renouveau qui caractérise l'espoir, la lumière et la modernité. Une trilogie incarnant si bien le nouveau mandat que vient de s'offrir en grande pompe le Président Azali.
L'importance de l'événement est on ne peut plus claire. Non seulement que c'est la nation qui est prise face à son destin il n'en est pas moins un acte majeur qui rentre dans le cadre du renforcement de la démocratie et de l'Etat de droit dans notre pays. C'est aussi un moment de communion, de fierté et de solidarité autour de la nation, pour sceller à jamais l'encrage de la démocratie et la stabilité de nos institutions, dans un processus résolument gravé dans la mémoire collective, étant un acquis démocratique, constitué de fait en gage d'alternance politique qui s'opère chaque 26 mai au terme d'un cycle de 5 ans, et ce, depuis vingt ans à l'instar de grandes nations démocratiques.
Cette investiture marque l'apothéose d'un chapitre bouclant un long processus électoral qui a tenu toutes ses promesses, malgré la campagne de boycott prônée par l'opposition toujours enhardie dans sa posture de privilégier les animosités personnelles ou partisanes à la vision d'ensemble et au bien commun. Et ce, pour provoquer une crise post- électorale ayant pour dessein une transition nationale.
Intervenant dans cet auguste rassemblement populaire au Stade Malouzini, les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo et Joao Lourenço de l'Angola se sont fait le devoir d'inviter les Comoriens à apprécier à sa juste valeur les qualités exceptionnelles de leur président. Et de saluer par la suite le leadership, la forte personnalité et l'intelligence d'Azali Assoumani. Ils ont loué le bilan élogieux engrangé par l'homme visionnaire, pendant son mandat à la tête de l'union africaine. Ils ont insisté dans leur discours respectifs aux allures d'une opération de service après vente, que les résultats enregistrés durant cette mandature sont calligraphiés à l'encre indélébile et marqueront à toutes les générations à venir.
Versant à la dithyrambique les deux chefs d'État parlant au nom de toutes les délégations n'ont pas manqué d'encenser l'influence exercée par le président Azali à l'extérieur qui, non seulement a grandement contribué à placer l'union des Comores devant les projecteurs, mais aussi, a permis sa voix de compter désormais dans les concerts des nations.
Prenant la parole, le président de la république a mis l'accent sur la cpad dont les fonds mobilisés doivent financés le Pce et surtout plaçant ce nouveau mandat dans le cadre du parachèvement des chantiers socio-économiques en cours constituant le socle des infrastructures de bases devant accompagner l'émergence de notre pays à l'horizon 2030.
Pour le chef de l'Etat le social est primordial. C'est ainsi qu'il entend promouvoir une politique sociale de proximité lui permettant d'être en bonne harmonie avec son peuple.
C'est pourquoi dans son message le président Azali, ayant fait de la paix un sacerdoce, a dépassé son côté revanchard contre les invectives, les calomnies, l'offense et l'avanie dont il a été victime pendant la campagne électorale, en tendant la main à ses challengers pour les invités à fumer le calumet de la paix, afin de prendre part ensemble à l'édifice de notre pays.
A ce propos le chef de l'Etat a fait état du mot magique, le dialogue qui est en effet sa marque de fabrique qu'il a toujours mis en exergue pour favoriser la culture de la paix et la concorde nationale.
Une manière d'asseoir durablement la cohésion sociale pour mieux sceller une véritable réconciliation nationale.
C'est pourquoi le chef de l'Etat devrait dans le cadre de ce dialogue promis, prendre la situation avec une grandeur de vue dépassant la parenthèse électorale, en consultant uniquement les responsables des formations politiques, la société civile et les leaders d'opinion pour jeter les jalons de la nouvelle mandature frappée du sceau du changement et de l'espoir.
Toujours est-il, que dans le souci de préserver la paix et l'harmonie, le président Azali a toujours renouvelé aussi bien en 2002, en 2016 qu'en 2019 cette initiative de main tendue et du dialogue qu'il a hérités des pères fondateurs qui, rappelons-le, toutes les grandes victoires politiques remportées par notre pays ont toujours été précédées d'un dialogue débouchant sur un grand rassemblement populaire que ça soit l'indépendance fruit de l'union de deux grandes formations politiques, le parti vert et le parti Blanc au Stade Baumer en 1972 ou l'accord de Fomboni regroupant la classe politique en 2001 en vue de mettre un terme au séparatisme.
Aujourd'hui le troisième combat qui vaille est incontestablement celui du développement. Raison pour laquelle le président Azali a retroussé les manches, pour la mise en application effective du plan Comores Émergent, son propre projet de développement dont l'aboutissement ne dépend qu'à une seule et unique condition, la paix qui faudrait il le rappeler, n'a jamais été un vain mot.
Ali Djae
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