Ile comorienne de Maoré : Lettre au président français Emmanuel Macron. Et sur l’île de Maoré que les français appellent Mayotte, ce sont les comorien
Supplique à Monsieur Le Président de La République Française ?
dans quelques jours, vous allez recevoir des comoriens-français et vous pourriez alors prendre à cette occasion, une décision lourde de conséquences sur le droit du sol qui ne serait plus appliquée sur la terre (ou le sol) comorien de l’île de Maoré.
Je pourrai Monsieur Le Président, vous supplier de ne pas suivre la fuite en avant de Monsieur Moussa Darmanin. Je ne me le permets pas car je suis sûr que vous êtes un homme libre, juste et responsable. Et puis mes ancêtres et mes parents m’ont toujours appris qu’il ne faut jamais se baisser pour supplier qui que ce soit. Et donc, je suis leurs enseignements et recommandations.
Voyez-vous, Monsieur Le Président, les peuples sont attachés à une terre, leur terre, celle qu’ils considèrent comme la leur avec certes, des variations et des fluctuations au cours de l’histoire. Et sur l’île de Maoré que les français appellent Mayotte, ce sont les comoriens qui y vivent depuis très longtemps. La distinction entre Mahorais et Comoriens ne résulte que d’une propagande d’un temps révolu durant lequel tant et tant de peuples ont été maltraités.
Monsieur Le Président, vous avez eu la chance d’être né après les indépendances et vous n’êtes donc pas redevable des injustices et des atrocités commises au temps des colonies. Je suis sûr que pour vous, un homme est l’égal d’un autre homme et les peuples riches ou pauvres doivent bénéficier des mêmes droits et de la même considération.
Monsieur Le Président, je suis comorien-français comme mes deux sœurs et un de mes frères, les deux autres sont comoriens. Chacun et chacune d’entre nous a fait un choix respectable et qui doit être respecté. Le cas de ma famille proche n’est pas unique dans l’Archipel des Comores. Des amis, des cousins ou d’autres habitants des îles de la lune vivent dans la même situation.
Monsieur Le Président, La France grandirait et s’honorerait en permettant aux habitants des Comores de se retrouver. N’ajoutes pas une nouvelle barrière à celles qui existent déjà et qui ont causé tant de morts et de malheur.
Je vous prie, monsieur Le président d’agréer mes sincères salutations.
Mohamed Soidriddine
Valognes France
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