Ce qu'il faut retenir du discours d'Azali Assoumani à Genève. C’est un réel plaisir pour moi de participer, au nom de l’Union des Comores, à la Célébr
DISCOURS de Son Excellence Monsieur AZALI Assoumani
Président de l’Union des Comores, à l’occasion du 60ème Anniversaire de la Conférence des Nations Unies pur le Commerce et le Développement (CNUCED).
Genève, le 22 juin 2024
- Excellence Madame la Secrétaire Générale de la CNUCED,
- Excellence Monsieur le Conseiller Fédéral, représentant le Gouvernement de la Confédération Suisse ;
- Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
- Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
- Distingués Invités, Mesdames et Messieurs,
C’est un réel plaisir pour moi de participer, au nom de l’Union des Comores, à la Célébration du 60ème Anniversaire de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement.
Je tiens, en tout premier lieu, à remercier les autorités suisses, pour toutes les attentions dont nous faisons l’objet, ma délégation et moi-même, dans ce beau pays, connu notamment pour son hospitalité et sa générosité.
Mes remerciements vont également à l’endroit de l’Organisation des Nations Unies, et plus particulièrement à Madame la Secrétaire Générale de la CNUCED, qui m’a fait l’honneur de m’inviter à m’adresser à cette auguste assemblée.
Permettez-moi également de saisir cette opportunité pour rendre hommage à la Chine qui apporte sa contribution concrète à la CNUCED pour aider à la mise en œuvre du Programme de développement durable et saluer ce grand partenaire qui ne cesse d'intensifier sa coopération dans les domaines du commerce, de l'investissement avec les pays africains et, en particulier les Comores.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je salue la contribution incontestable que la CNUCED apporte aux efforts menés par les dirigeants des pays du Sud, que nous sommes, pour une transformation de nos économies, en vue d’une croissance harmonieuse intégrée dans l’économie mondiale.
Vous me permettrez de rappeler, qu’au lendemain de la grande vague de décolonisation du début des années 60, en Afrique, la CNUCED fut en soi un évènement historique dans le sens où elle a œuvré en faveur de la cohésion des pays du Sud autour d’une revendication majeure, à savoir l’obtention d’échanges commerciaux rééquilibrés.
Aujourd’hui, on peut affirmer sans se tromper que le bilan de la CNUCED est tout à fait positif. Je pense en particulier, à la concrétisation de l'Accord sur le système généralisé de préférences, mais aussi à la Création d'un fonds commun pour les produits de base, ou encore à la mise en place d’un Montant minimal harmonisé d’aide publique au développement par les pays donateurs. Grâce à la CNUCED, le régime préférentiel a été accordé aux pays en développement dans les échanges internationaux, et les pays du Sud ont pu vivre la mise en œuvre concrète de politiques multilatérales profondément innovantes.
Mais si le Sud en général a pu bénéficier d’un accompagnement précieux de la CNUCED, dans sa quête pour une croissance affirmée, une partie toute particulière du monde à laquelle mon pays est profondément attaché, a été marquée par le dynamisme de cette coopération.
Je veux parler ici du long chemin qui a mené à la reconnaissance des États Insulaires en développement, en tant que catégorie spécifique au sein de la communauté internationale.
La communauté internationale reconnaît, en effet, la spécificité de nombreux pays unis par l’insularité, l’éloignement géographique et la petite taille de leur économie, de leur population et de la superficie de leur territoire.
Ces pays, dont fait partie l’Union des Comores, très exposés aux chocs exogènes et particulièrement vulnérables à la dégradation de l’environnement, à l’élévation du niveau de la mer et aux phénomènes météorologiques extrêmes et qui dépendent largement du commerce international et des importations, bénéficient d’une plus grande considération. Et ce résultat, je le dis sans ambiguïté, c’est aussi à la CNUCED que nos pays le doivent.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de dire quelques mots sur la coopération entre les Comores et la CNUCED.
Avec le Ministère en charge du Commerce et les Douanes, la CNUCED a appuyé, la mise en place du Système SYDONIA++, sa migration vers SYDONIA Word, et celle d’un Guichet unique électronique.
La CNUCED apporte également un appui technique au Ministère de l’Economie et du Commerce et notamment tout au long du processus de son adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce.
Certes nous sommes reconnaissants de cette assistance technique, mais nous pensons que nous pouvons faire davantage ensemble et c’est dans cette optique que nous souhaiterions étendre cette coopération à différents domaines prioritaires.
Notre pays a besoin d’un appui pour lui permettre de tirer profit de sa sortie de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) à celle des pays à revenus intermédiaires, suite au reclassement fait par la Banque Mondiale, en 2018, afin de réussir la réalisation de Plan Comores Emergentes, d’ici 2030.
Nous souhaiterions également aller vers l’opérationnalisation du plan d’action national de mise en œuvre de la ZLECAf et la mise en place d’une feuille de route globale pour une intégration bénéfique des Comores dans le système de commerce multilatéral, la diversification de l’économie comorienne, l’élargissement de sa base d’exportation et la réduction de ses importations.
Excellences,
Mesdames et Messieurs
Au moment de conclure, et alors que nos pays en développement, peinent encore à se relever des conséquences de la pandémie de Covid-19 et font face aux effets du changement climatique, je ne peux que souhaiter que cette coopération solide et sincère qui existe entre la CNUCED et les pays du Sud, puisse se poursuivre et se diversifier.
J’émets enfin le vœu de voir les 60 ans de coopération qui nous unissent constituer une source d’inspiration pour qu’ensemble nous puissions tracer une nouvelle voie, encore plus prometteuse, vers un avenir de prospérité partagée.
De nombreuses opportunités s’offrent à nous, avec le Continent africain, qui est en pleine mutation, et notamment l’intégration régionale qui se confirme, la mise en œuvre prochaine de la ZLECAF et l’accession récente de l’Union Africaine au G20.
Tirons alors profit, de ces atouts considérables, pour mettre en place des meilleures politiques, susceptibles d’aider à lever les obstacles qui se posent encore à une croissance durable et harmonieuse des pays du Sud en général et de l’Afrique en particulier.
Je vous remercie.
Beit-salam
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