« C’est devenu invivable » : : à Mayotte, la sécheresse va priver les habitants d’eau du robinet deux jours sur trois. C’est la pire sécheresse depuis
« C’est devenu invivable » : à Mayotte, la sécheresse va priver les habitants d’eau du robinet deux jours sur trois
Le préfet a pris de nouvelles mesures d’urgence sur l’île, où des coupures s’étendront sur quarante-huit heures dans la plupart des communes, provoquant tensions et inquiétude dans la population. Les écoles bénéficieront d’un acheminement exceptionnel.
C’est la pire sécheresse depuis soixante ans, à l’exception de celle de 1997. Le manque d’eau, à Mayotte, est de plus en plus critique. Les premières mesures de restriction prises en mai et en juillet, avec des coupures de la distribution et des « tours d’eau » entre communes, n’ont pas suffi. Si la consommation au robinet a diminué de 25 %, le niveau des réserves des deux retenues collinaires de l’île, principale source d’alimentation du réseau, continue de baisser.
« Sans de nouvelles mesures, ces deux réservoirs risquent d’être vidangés fin septembre. La distribution d’eau deviendra imprévisible et difficile », prévient Gilles Cantal, le « préfet de l’eau », nommé en juin spécifiquement sur cette problématique. Avec les captages, près de 30 000 mètres cubes d’eau sont produits quotidiennement, alors que les besoins de la population sont estimés à 42 000 mètres cubes.
Pour tenir jusqu’à la prochaine saison des pluies, qui débute normalement en novembre, de nouvelles mesures d’urgence entreront en vigueur le 4 septembre. « Nous demandons aux Mahorais de faire des efforts supplémentaires », a annoncé, jeudi 24 août, le préfet de Mayotte, Thierry Suquet.
Sur l’ensemble des dix-sept communes, les coupures vont être étendues et durer quarante-huit heures. Elles seront espacées par vingt-quatre heures pendant lesquelles l’eau sera disponible. A l’exception du chef-lieu du département, Mamoudzou, des zones industrielles voisines et de l’île de Petite-Terre, siège du pouvoir administratif, qui seront affectées par cinq coupures nocturnes en semaine, de 16 heures à 8 heures, ainsi qu’une coupure de trente-six heures le week-end. « L’objectif est de maintenir soixante heures de distribution d’eau par semaine », précise Gilles Cantal.
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