Les Comores sont sur le tour de France ! Sur les routes du Tour, impossible de le rater : chapeau sur la tête et guitare à la main, Mohamed Ben Hamidi
Tour de France: Ben, le guitariste comorien de la Grande Boucle
Sur les routes du Tour, impossible de le rater : chapeau sur la tête et guitare à la main, Mohamed Ben Hamidi donne de la voix pour encourager les coureurs. Drapeau comorien fièrement brandi, le natif d’Anjouan a élu domicile dans les montagnes françaises il y a plus de 30 ans. Et le vélo est naturellement venu à lui.
Depuis vendredi, le peloton a repris la route des montagnes. Et depuis vendredi, la voix de Mohamed Ben Hamidi résonne : au pied du Grand Colombier (première difficulté du week-end), cet ancien ingénieur thermique s’est installé avec sa guitare, et enchaîne les ballades comoriennes. « Cette chanson c’est ma maman qui l’a écrite, à mon intention », nous confie Ben, comme il préfère qu’on le nomme. « Elle s’appelait MaAnkiba de Mutsamudu, c’était une grande chanteuse. Ce fut aussi la première femme à aller à l’école aux Comores ! Elle adorait chanter et m’a transmis le virus ».
Guitariste et chanteur, Mohamed Ben Hamidi fut à bonne école. Après son bac en 1975, juste avant l’indépendance des Comores (6 juillet 1975), il s’installe en France. À Toulouse d’abord pour ses études, puis dans l’Ain, à Culoz, où il vit depuis plus de 30 ans. « Aujourd’hui la musique comorienne est très connue ici ! », se réjouit-il. « On a monté un groupe avec mes enfants. On joue beaucoup, pour les fêtes de la musique, pour l’ouverture de restaurants, pour des mariages… Pour toutes les animations ! On prend part aussi au Tour de France, ça va être l’occasion de jouer de la chanson comorienne aux coureurs. »
Fan des Coelacanthes… Et du Tour de France
Désormais retraité, « Ben » a installé son stand musical en face de son ancienne entreprise, au bord de la route du Tour et des premiers lacets vers le Grand Colombier. S’il reconnaît volontiers qu’il préfère sa guitare aux bicyclettes, il suit d’un œil curieux les étapes de la course : « On ne peut pas être de Culoz sans aimer le vélo ! Moi je monte souvent au Colombier. Et beaucoup de mes amis sont cyclistes, certains sont des mordus, qui montent 2 ou 3 fois le Colombier par jour. Je suis entouré de ce beau monde-là. Il faut dire que c’est une merveille le Colombier. Quand on va là-haut, on domine, on voit la Suisse, on voit Lyon… Quand j’ai des amis comoriens en visite, je les emmène là-haut, pour leur en mettre plein la vue. Parfois ils tremblent de peur dans la montée, tellement c’est raide. Mais le chemin est sécurisé. Je suis très bien ici à Culoz, dans l’Ain, dans le Bugey… C’est chez moi ! »
Culoz très loin de ses Comores natales. Mais le...Lire la suite sur RFI
🇰🇲🇰🇲 Les Comores sont même sur @LeTour !
— Martin Guez (@Martin_Guez) July 14, 2023
Ben, natif d’Anjouan, habite à Culoz depuis 30 ans. Il attend les coureurs pour leur jouer une ballade comorienne au pied du Grand Colombier. De quoi attaquer la montée bien relaxé @RFI #Veripiya #team269 pic.twitter.com/NZsgIFtlkD
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