La corruption gangrène notre pays et entraîne de lourde perte pour les économies alors même.Que réserve t-on aux Comoriens dans les cinq ans à venir ?
LES COMORES EN PROIE À UNE CORRUPTION ENDÉMIQUE
La corruption gangrène notre pays et entraîne de lourde perte pour les économies alors même que le président de la République, son excellence Azali Assoumani, a baissé les rideaux dès son arrivée au pouvoir en 2019, du bureau chargé de lutter contre la corruption, mis en place par son prédécesseur, docteur Ikililou Dhoinine.
Si les hauts dirigeants politiques du pays ignorent l'expression selon laquelle " qui vole un oeuf, vole un bœuf", îles doivent néanmoins savoir qu'elle conserve tout son sens au regard des scandales de corruption chronique dans notre pays.
Rappelons-nous, il n'y a pas longtemps de cela, en pleine conférence réunissant certains corps diplomatiques, à laquelle l'ambassadrice des États-Unis n'a pas hésité à cracher sur la soupe du chef de l'État en sa présence, en évoquant cette maladie dévastatrice de l'économie comorienne.
L'accaparement des ressources publiques par un petit nombre de personnes à des fins privées, au détriment du plus grand nombre des comoriens, le favoritisme, l'acceptation ou la demande de pots-de-vin ne sont autres que mettre le pays en ruine.
Les Comoriens commencent à briser Ie silence en s'interrogeant sur l'utilisation de l'argent public Comoriens. Jamais on n'entend l'arrestation d'une personne soupçonnée de corruption, mais cela se traduit par la non réponse aux interrogations du peuple comorien. La raison est aussi simple : il est bien normal, à mon avis qu'il n'y ait pas de retour faisant la lumière aux comoriens et aux comoriennes à partir du moment où l'agence de lutte contre la corruption est supprimée par le pouvoir en place, la société civile avec la boule au ventre et les journalistes d'investigation susceptibles de mettre une pression sur le gouvernement restent bouche cousue. C'est le chaos total, un désastre, un bordel absolu.
On se demande même pourquoi d'immenses manifestations ne se lèvent pas contre la corruption, la stagnation politique et la détérioration des conditions de vie aux Comores ? Sans aller à quatre chemins, le manque de volonté politique à mettre en place des réformes structurelles et l'inaccessibilité des populations aux processus de décision publics entretiennent un régime autoritaire et freinent le développement social. Il faut appeler "un chat, un chat ".
À moins d'un an des élections présidentielles aux Comores, les citoyens doivent bien ouvrir les yeux sur un gouvernement inerte pourtant autoritaire, composé d'un groupe restreint de camaraderie et de clientéliste contrôlant une grande partie du commerce, des ressources et des rouages de l'État.
Aux prochaines élections le peuple comorien devra opter pour un vote punitif, destiné à manifester son mécontentement aux responsables politiques au pouvoir, et qui se traduira par une perte de confiance dans le pouvoir, soit à la suite d'affaires de corruption, de promesses trahies ou encore de longue période d'inaction( reproche d'immobilisme). Encore plus, cinq ans de galère !!!!
Que réserve-t-on aux Comoriens dans les cinq ans à venir ? Hélas, le peuple comorien se trouve coincé entre un gouvernement à la fois inerte et autoritaire et une opposition en détresse.
L'émergence prônée à l'horizon 2030 par le chef de l'État ne peut, sans doute, voir le jour dans un pays où les violations des droits de l'homme et l'existence des problèmes socio-politiques sont entraînées par la corruption. Hormis l'absence de pose des jalons en marge de la fameuse date de 2030. Osons dire que le bilan du chef de l'État et son gouvernement sur les cinq années de mandature, est plus que catastrophique. La corruption est un grand danger qui nuit à la démocratie, en d'autres termes, les élections elles-mêmes, peuvent engendrer corruptions et violences.
C'est donc bien cela que les Comoriens et les comoriennes sont en train de vivre depuis 1975, date à laquelle est née l'État comorien, plus particulièrement ces vingts dernières années.
En ce qui concerne la réaction, pour nous mouvement yaroibi-oummat, boycotter ou non les élections présidentielles de 2024 de la part de l'opposition, ça nous paraît égal. Ils sont tous maîtres du système, la preuve en est que l'opposition s'est, depuis un moment, livrée à une guerre de leadership. Fatiguée, dépourvue de logique et de réalité politique, l'opposition patine, et est en voie de disparition.
Ça ne nous a pas surpris, on a vu cela arriver. Être intelligent en politique n'est pas donné à tout le monde. C'est la raison pour laquelle , sans manquer de respect à qui que ce soit, je proposerais à certains de se focaliser et rester dans leur carrière qu'ils la font pourtant avec succès, plutôt que de s'aventurer dans un océan inconnu.
Mais c'est très curieux quand-même, dans un pays où on n'entend jamais parler d'une loi anti-corruption.
Également, on se demande quelles sont les motivations qui ont conduit le président de la République à supprimer le dispositif anti-corruption mis en place par l'ancien président Dhoinine ?
À vrai dire, les Comoriens et les comoriennes sont condamnés à se maintenir en apnée, mais jusqu'à quand ? C'est à eux d'y répondre dès lors qu'ils sont les décideurs de leur propre destin.
Les portes du mouvement yaroibi-oummat "Agir pour les Comores" sont à grand ouverts aux Comoriens et aux comoriennes, plus particulièrement, les jeunes qui sont l'espoir de notre pays.
De Salim Ali Mohamed Kari, S.G du mouvement yaroibi-oummat " Agir pour les Comores"
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