Congrès de la diaspora comorienne à Dakar : Me Said Larifou : « l’Afrique n’est en procès contre aucune nation ou continent. De nouv...
Me Said Larifou : « l’Afrique n’est en procès contre aucune nation ou continent. De nouveau convoité, notre continent doit tout simplement cesser de pleurer pour son passé, nous devons tirer les leçons de notre passé pour pouvoir relever nos défis immédiats et à venir. »
Le vice-président du Conseil national de transition aux Comores a pris part au congrès de la diaspora comorienne organisée à Dakar au Sénégal, le 07 janvier 2020. Dans son discours, Said Larifou est revenu sur l’initiative de ce rendez-vous impulsé par la jeunesse comorienne du Sénégal, les défis panafricains et la situation des Comores face à la jeunesse diplômée.
Concernant la tenue du congrès de la diaspora, Said Larifou a déclaré que ce rendez-vous est synonyme d’espoir et d’avenir. « Cette initiative est l’expression d’une volonté, d’une prise de conscience de notre jeunesse, la jeunesse africaine, la jeunesse comorienne. Je suis fier de venir à Dakar pour la troisième fois en trois mois à l’initiative de la jeunesse comorienne. Je ne pouvais pas manquer ce grand rendez-vous. Vous avez marqué un pas décisif. Il s’agit d’un long chemin semé embûches mais ce grand pas entre incontestablement dans l’histoire de la jeunesse comorienne. Vous pouvez trouver en moins un accompagnateur comme lors de mes derniers 20 ans » a précisé celui qui accompagne toujours la jeunesse comorienne dans ses entreprises.
Revenant sur les défis africains, le leader du parti Ridja a parlé de relever les défis africains dans un esprit solidaire, fraternel et panafricaniste : « Les défis immédiats de notre continent seront relevés par des Africains et pour l’Afrique. Pour relever ces défis, il échoit de regarder bien évidemment le passé, mais aussi et surtout, nous tourner vers l’avenir. L’Afrique n’est l’ennemi de personne. L’Afrique n’a pas d’ennemi. L’Afrique a des défis à relever. Ce siècle est celui de l’Afrique. L’Afrique est convoité raison pour laquelle, il nous revient de nous préparer pour ne pas subir comme l’ont été nos prédécesseurs.
Ce n’est plus le temps des procès ni le temps des larmes. C’est le temps de la prise de conscience et de la prise des responsabilités des Africains pour relever les défis de l’Afrique. Nous sommes en procès contre personne. Nous n’avons pas d’adversaires mais plutôt des défis à relever avec des instruments et moyens africains. Les matières premières et les ressources humaines, nous les avons. N’oublions pas que les droits de l’Homme et la démocratie sont des patrimoines de l’humanité qui n’appartiennent à aucun pays, à aucun continent » a illustré Said Larifou qui ne cesse de militer pour le combat panafricain.
Concernant la situation de la jeunesse comorienne, Said Larifou s’est montré touché face au manque de perspectives pour les nouveaux diplômés qui ne cherchent qu’une place dans la société comorienne. « J’ai fait la prière de ce vendredi dans l’une des grandes mosquées dakaroises et j’ai rencontré des centaines de jeunes comoriens. Je les ai regardés les yeux médusés, le visage plein d’espoir mais aussi de désespoir. Le désespoir parce qu’aujourd’hui notre pays, les Comores, ne dispose pas des moyens ni des structures appropriées et suffisantes pour accueillir et donner une dignité aux jeunes diplômés qui méritent d’avoir leur place dans la société comorienne et dans la société africaine.
En voyant cette jeunesse comorienne, je me suis demandé si c’était suffisant d’avoir des fonctions politiques. Je me suis également demandé le but de la politique, est-ce avoir un pouvoir, être un ministre, être un président… ? Il y a une nuance entre avoir des fonctions politiques et avoir une vision politique pour répondre aux défis de l’Afrique. Ce congrès est donc le congrès de l’espoir et de l’avenir » a témoigné l’avocat comorien.
Said Larifou
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