Le candidat à la présidentielle Andry Rajoelina vote à Antananarivo, le 7 novembre 2018 afp.com/MARCO LONGARI Le PFNOSCM, la plateforme...
Le candidat à la présidentielle Andry Rajoelina vote à Antananarivo, le 7 novembre 2018 afp.com/MARCO LONGARI |
Le PFNOSCM, la plateforme nationale des organisations de la société civile de Madagascar, qui compte près de 3000 associations en son sein sur tout le territoire, dresse un sombre constat, en particulier de l’année électorale qui vient de s’écouler, mais aussi des enjeux socio-économiques du pays. Plus que la sonnette d’alarme, ce sont des recommandations qui sont proposées par l’organisation.
À quand les élections démocratiques sur lesquelles peuvent reposer la confiance de la majorité ? La plateforme nationale des organisations de la société civile de Madagascar, le PFNOSCM, ouvre sa réflexion sur cette question : si aucune crise post-électorale n’a été observée pendant l’année 2018-2019, l’organisation note qu’aucun des principes démocratiques définis dans les institutions internationales, telles que la SADC, n’ont été respecté dans les lois organiques malgaches.
Pour le président Ndriandahy Mahoumoudou, il aurait fallu une loi sur le plafonnement des fonds ou la précampagne. « Il faut aussi réviser la liste électorale. Plein de fausses cartes d’identité circulent. » L’indépendance judiciaire et la neutralité de l’administration publique ont été violées, constate l’organisation; un constat étayé par un groupe de magistrats pour le cas des élections municipales.
Deux autres sujets clés pour Madagascar sont dégagés par l’organisation : la lutte contre le changement climatique et la reforestation. « L’exploitation irraisonnée et abusive des ressources minières, forestières et halieutiques sera, entre autres, à l’origine d’une inévitable crise environnementale et alimentaire à Madagascar, au détriment de la future génération ».
La décision politique prise par le gouvernement de couvrir tout Madagascar de forêt est saluée, mais reste insuffisante. Il faut un plan de reboisement échelonné sur les cinq ans et le suivi qui s’impose précise-t-il.
La plateforme revient également sur la problématique de l’éducation à Madagascar qui, selon elle, va bien au-delà des questions de budget consacré annuellement à l’éducation nationale (insuffisant ou pas) ou de calendrier (vacances en hiver ou en saison de pluie).
Le président Ndriandahy Mahoumoudou prône une continuité dans les ministères, et que le secteur éducatif reste la priorité des gouvernants. « Il est nécessaire de séparer ce secteur du politique et des gouvernements qui se succèdent ».
Par RFI
COMMENTAIRES