Photo de la grève de décembre 2019©La 1ère Les responsables de la présidence de l’université d’Antanananarivo ont été stricts face aux ...
Photo de la grève de décembre 2019©La 1ère |
Les responsables de la présidence de l’université d’Antanananarivo ont été stricts face aux grèves des étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA) à Vontovorona, et de l’université d’Antananarivo à Ankatso. « Nous sommes en train d’identifier les étudiants "perturbateurs". Pour l’instant, nous procédons à une enquête sur ces meneurs de grève et agitateurs. Nous pourrions prendre des mesures telles le passage en conseil de discipline (Codis) ou le renvoi, selon la gravité du manquement », explique un membre du bureau de la présidence de l’université.
La chasse aux étudiants grévistes considérés comme agitateurs a été adoptée par ces responsables. Après la manifestation des étudiants de l’Ecole Polytechnique de Vontovorona, lundi dernier, les responsables ont décidé de sanctionner les étudiants qui ont uriné sur les barrages qu’ils ont eux-mêmes érigés pour bloquer la circulation.
A Ankatso, les étudiants de la faculté des Sciences ont tenu une manifestation pour réclamer un retour en classe face à la longue grève (quatre mois) des enseignants membres du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (Seces) de la section Antananarivo. Les manifestants ont tenté d’ empêcher la tenue du concours d’entrée en première année de Faculté des lettres, hier, mais, craignant la chasse aux agitateurs décidée par les responsables de l’université, ils ont interrompu leur mouvement. « Nous avons pris peur car des responsables tout en nous lançant des avertissements verbaux nous ont photographiés. Deux étudiants de la faculté des sciences sont passés déjà en conseil de discipline il y a quelques semaines. Ils ont été suspendus du droit de grève pendant un an, et ne peuvent ni mener une grève, ni y prendre part », selon un étudiant de cette faculté.
De même, les étudiants de l’ESPA ont suspendu leur manifestation, hier, après une mise en demeure émanant de l’université d’Antananarivo. Leur rassemblement a duré moins de deux heures, les éléments de l’Emmo-sécurité les ayant dispersés par des bombes lacrymogènes. « Les responsables de l’université nous ont interpelés pour chercher des solutions communes à nos revendications. Nous attendons la décision prise par ces enseignants lors de leur conseil national extraordinaire prévue ce mercredi », affirme Tokinambinina Andrianjanaka, président de l’association des étudiants de l’ESPA Vontovorona.
| Fano Rasolo ©madagascar-tribune.com
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