Mbae Ali, journaliste à Masiwa vient de subir sa première arrestation. C était prévisible pour un pays qui a décidé de faire de la libert...
Mbae Ali, journaliste à Masiwa vient de subir sa première arrestation. C était prévisible pour un pays qui a décidé de faire de la liberté d’expression, sa bête noire. Cela ne fait pas bien longtemps qu’ il est journaliste. Deux ans? Peut être moins. Mais il est de tous les combats, pour chaque journaliste arrêté.
Souvent, il prend des initiatives, se dépense sans compter. La dernière fois quand Mchangama Oubeid Athouman se trouvait à la gendarmerie, celui ci avait besoin d’une natte parce que fatigué de dormir à même le sol. Ali Mbae a quitté son village ( Vuvuni ya Mbude), un dimanche, pour venir la lui remettre à la gendarmerie parce que personne n’ en avait à Moroni.
Souvent, il prend des initiatives, se dépense sans compter. La dernière fois quand Mchangama Oubeid Athouman se trouvait à la gendarmerie, celui ci avait besoin d’une natte parce que fatigué de dormir à même le sol. Ali Mbae a quitté son village ( Vuvuni ya Mbude), un dimanche, pour venir la lui remettre à la gendarmerie parce que personne n’ en avait à Moroni.
L’idée du syndicat des journalistes, c’est encore lui. Même si l’idée était en plusieurs d’entre nous, c’est grandement grâce à lui que l’initiative a été lancée.
Il est impertinent, il est jeune, c’est un journaliste critique. Et il a entièrement raison de l’être. Nous avons plus besoin de journalistes critiques que de journalistes complaisants. Nous avons plus besoin de journalistes attachés aux libertés individuelles, publiques que de journalistes qui justifient tous les travers de ce régime.
Libérez Ali Mbae. Libérez Oubeid. Laissez nous faire notre boulot. Dites au ministre de l’intérieur que deux journalistes qui se rendaient dans une réunion de l’opposition qui n’a pas eu lieu, ne peuvent être coupables de troubles à l’ordre public. Dites lui que nous n’oublierons rien.
Par Faïza Soulé
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