Pour le Député Abdallah Ben Omar Un cri de détresse À tous ceux qui m'ont soutenu pendant mon incarcération. Je tiens à remer...
Un cri de détresse
À tous ceux qui m'ont soutenu pendant mon incarcération. Je tiens à remercier à tous mes amis de l'intérieur comme de l'extérieur à toutes les internautes et presses qui m'ont soutenus pendant mon calvaire. Je tiens spécialement à formuler un remerciement spécial à mes collègues députés qui ont réagi sans tarder à mon attestation arbitraire.
Cependant je tiens à leur informer que l'immunité parlementaire prévu par la constitution à notre endroit n'est qu'un vain mot. Ça ne signifie absolument rien. En effet on m'a arrêté à mon domicile sans mandat d'emmener, on a fouillé chez moi sans mandat de perquisition. Personne ne m'a parlé du motif de mon attestation.
On m'a interrogé pendant des heures à la brigade de recherche sur mes fréquentations, sur des réunions que j'ai faites chez moi et enfin sur Ndzouani En Marche (NEM) dont je n'ai jamais caché mon appartenance à ce mouvement.
Mes chers collègues députés à partir de 23h on m'a mis dans une cellule de 1 mètre de large et 2 m de long qui sent la pisse et les excréments. On ne m’avait donné qu’une bouteille plastique pour pisser dedans. Je suis resté dedans jusqu'au lendemain à 8h pour aller pisser puis revenir jusqu'à 11h.
Mes chers collègues j'ai failli mourir dedans d'autant plus que je souffre d'une insuffisance cardiaque. L’interrogation a duré jusqu'à jeudi. Pendant les deux jours de mon séjour, j'ai bénéficié d'un matelas quand je leur ai expliqué que j'ai failli mourir étouffer dans la cellule.
C’est ce jeudi là que j'ai appris que j'étais accusé de trouble à l'ordre public. Mes chers collègues de toute ma vie je n'ai jamais été violent. Mon combat a toujours été pacifique. Je tiens à informer au public que je ne suis pas un criminel, un assassin un malfaiteur pour mériter tout ça. Personne n'est à l'abri. Mais sachez que personne ne peut saper mon moral.
Mon incarcération m'a beaucoup fait réfléchir. J’ai réalisé l'étendue du désastre de mon pays dans tous les plans. Le seul droit qu'on a laissé au peuple comorien c'est le droit de pleurer.
Les Comores sont une prison à Ciel ouvert, personne n'est épargnée. Nous devons dès maintenant à une nouvelle République démocratique et juste et ou les forces sécuritaires devront comprendre qu'ils sont là pour défendre le peuple. L’armée de Malawi est un exemple parfait.
Député Abdallah Ben Omar
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