Sarah Soilihi, numéro deux de la liste du mouvement Génération-s aux élections européennes. — ISA HARSIN/SIPA POLITIQUE - Le mouvement ...
Sarah Soilihi, numéro deux de la liste du mouvement Génération-s aux élections européennes. — ISA HARSIN/SIPA |
POLITIQUE - Le mouvement Génération-s tient un meeting vendredi soir à Marseille, avec Sarah Soilihi, figure des quartiers Nord qui a récemment quitté la France Insoumise
- Sarah Soilihi, numéro deux de la liste de Génération-s, sera en meeting à Marseille vendredi soir à l’aube des élections européennes 2019.
- Cellequi était porte-parole nationale de la France Insoumise jusqu’à la fin 2018, a fait le choix de rejoindre le mouvement de Benoit Hamon pour porter ses idées pro-européennes.
- En cas d’élection, elle pourrait être l’une des seules personnalités politiques marseillaise à siéger au Parlement Européen.
Cette doctorante en droit qui a grandi dans les quartiers Nord de Marseille aurait pu se retrouver sur la liste de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon il y a encore quelques semaines. En plus d’être porte-parole nationale, elle était la favorite de l’insoumis lors des dernières élections législatives pour faire barrage à ce qui était encore le Front National dans les quartiers Nord. Mais sans parvenir au second tour de l’élection, éliminée avec 18.5 % des voix derrière Alexandra Louis (LREM), finalement élue, et Stéphane Ravier (FN).
Un départ en forme de « cohérence »
Depuis, celle qui est aussi championne du monde de kick-boxing a pris ses distances avec le parti de Jean-Luc Mélenchon à cause « de problèmes de démocratie interne ». « Je n’ai pas de leçon à leur donner mais le mode de fonctionnement et les positions sur l’Europe ne me convenaient plus. Déjà quand j’étais à la France Insoumise, la sortie de l’Europe n’était même pas envisageable pour moi, et je n’avais pas peur de le dire. Ces différences sont devenues trop importantes à l’approche du scrutin européen et je souhaitais rester cohérente. Mais tout va bien avec Jean-Luc », assure-t-elle. Comme elle a pris ses distances avec le PS, elle qui était porte-parole de Christophe Castaner, alors encore chez les socialistes, pour les élections régionales de 2015.
Son amie Maliza Said, élue LR à la maire de Marseille, explique que Sarah Soilihi a dû « faire face à des difficultés souvent plus accrues, comme toute femme issue de la diversité ». « Lors de la commission d’investiture, des propos qui ne sont pas très républicains ont été tenus et plusieurs personnes peuvent en témoigner. Sarah a eu le sentiment de ne pas être reconnue à sa juste valeur après s’être autant impliquée », considère-t-elle.
Sarah Soilihi aux côtés de Jean-Luc Mélenchon lors de l'annonce de sa candidature aux élections législatives à Marseille. - BERTRAND LANGLOIS / AFP |
Approchée par La République en Marche
Propulsée seconde sur cette liste qui se veut citoyenne, Sarah Soilihi espère désormais convaincre grâce à son parcours et son ancrage dans les quartiers Nord. « J’espère faire connaître Génération-s aux électeurs de gauche qui ne nous connaissent pas encore, et à ces personnes des quartiers populaires qui ne votent pas. Ils se retrouvent dans nos propositions sur la baisse de la TVA pour les produits de nécessité. Bien sûr, de par mon parcours, ma personnalité colle aux priorités de Benoit Hamon que sont la jeunesse et les quartiers populaires », analyse-t-elle.
Les dernières semaines de campagne seront décisives. C'est la moitié de l'électorat, encore incertain de voter, qu'il nous faut convaincre.— Sarah Soilihi (@sarah_soilihi) 28 avril 2019
L'espoir n'est pas mort. La politique peut encore avoir un sens et de la cohérence. Venez le 3 mai pour vous en convaincre. pic.twitter.com/0um3MyvBYr
Pour Maliza Saïd, ses convictions ancrées à gauche sont d’ailleurs sa marque de fabrique. « Elle a été approchée par la République en Marche puisqu’elle a été la porte-parole de Christophe Castaner lors des élections régionales en 2015. Mais elle a refusé car LREM ne correspondait pas à ses valeurs, elle se sentait plus proche de Génération-s », rappelle-t-elle.
Pour Sarah Soilihi, la question européenne est centrale à Marseille, une ville tournée vers la Méditerranée plus que sur l’Europe. « Ce serait un honneur pour moi de représenter la France, et ma ville. Afin d’augmenter l’intérêt des Marseillais pour l’Europe, porter des thèmes qui leur sont chers et améliorer leurs conditions de vie », avance-t-elle. Si elle venait à être élue, elle serait l’une des seules personnalités politiques marseillaises à siéger au parlement européen.
Par Adrien Max ©20minutes.fr
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