Azali le 21/04/19 à Mitsoudjé ©la rédaction A l’issue d’un processus électoral acceptable, il y a trois ans, pour la 4eme fois de son h...
Azali le 21/04/19 à Mitsoudjé ©la rédaction |
A l’issue d’un processus électoral acceptable, il y a trois ans, pour la 4eme fois de son histoire, les Comoriens et les Comoriennes avaient assisté avec amour et passion à la passation de service entre un président sortant et un président élu le 26 mai 2016.
La cérémonie de prestation de serment du nouveau Président de l’Union, devant les membres de la Cour Constitutionnelle, avait eu lieu au stade de Moroni. Cette cérémonie, honorée de la présence de plusieurs délégations étrangères, était émouvante, populaire et digne.
L’hymne national joué plusieurs fois par les militaires et repris en chœur par des milliers de personne donnait de la chair de poule. Les discours prononcés par le grand mufti et le nouveau Président de l’Union, Azali Assoumani étaient dignes et empreints de tolérance et d’espoir.Il y avait de l’émotion au sein des participants, au point que certains participants n’ont pas su retenir leurs larmes d’émotion à la fin de la cérémonie.
Le président sortant, Ikililou Dhoinine remettant le drapeau au nouveau président Azali Assoumani, les accolades d’au revoir de ces deux dignitaires au seuil de leurs voitures sous les youyous de la population, en présence d’un autre ancien Président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’accolade entre le nouveau Président et son challenger, le candidat malheureux, Mohamed Ali Soilihi, autant de symboles forts qui avaient marqué la journée du 26 mai 2016. Il y avait eu de l’émotion, de la joie et de l’espérance.
Cette scène risque malheureusement de faire partie de l’histoire du pays. Les élections présidentielles et des gouverneurs des iles qui viennent d’avoir lieu le 24 mars et 21 avril 2019, sur financement propre, ont tué la pratique démocratique du pays en raison de la fraude électorale organisée et assumée. Il faudra du temps pour reconquérir la confiance de la population envers les élections. Pour plusieurs spécialistes, l’indice de corruption publiée par transparancy International est un indicateur des risques de fraude dans un pays : « plus un pays est corrompu, plus les risques de fraude sont élevés ». L’indice de perception de la corruption de Transparence International de 2018, a classé les Comores à la 148e avec une note de 27/100. Ceci explique cela.
Les élections législatives et les élections municipales de l’année prochaine risquent d’être une répétition des scrutins de cette année. Avis aux futurs candidats et candidates !!!
Par ComoresDroit
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