Un Montluçonnais de 31 ans était jugé, ce jeudi en comparution immédiate, pour des faits de violences familiales. Il a été condamné à de ...
Un Montluçonnais de 31 ans était jugé, ce jeudi en comparution immédiate, pour des faits de violences familiales. Il a été condamné à de la prison ferme.
La visite surprise de papa n’était pas accompagnée d’un jouet ou d’un gâteau, ce mardi 23 avril, alors que son fils aîné fêtait son onzième anniversaire.
Le Montluçonnais, déjà condamné à six reprises par le tribunal correctionnel, était jugé ce jeudi, en comparution immédiate pour des violences familiales. Ce jour-là, il s’est présenté ivre (deux grammes dans le sang) vers minuit au domicile de son ancienne compagne. « Elle m’avait appelé vers 17 heures pour me dire de venir chercher mes affaires », se justifie-t-il, sans convaincre, à la barre.
« Je vais tous vous faire sauter?! »
Face au refus de cette dernière de lui ouvrir, le trentenaire originaire de Mayotte, a alors détruit la porte et s’est introduit au domicile. D’après le témoignage de son ex et de leurs quatre enfants présents au moment des faits, il se serait ensuite dirigé vers la cuisine où il aurait saisi un couteau avant d’ouvrir la vanne du gaz : « Je vais tous vous faire sauter?! » aurait-il hurlé.
Mais face au tribunal, le prévenu nie : « Je n’ai pas ouvert le gaz et j’ai juste récupéré ce couteau que m’avait offert ma sœur. »
"Elle m'a mal parlé alors j'ai cassé la porte."
LE PRÉVENU (à la barre)
Ensuite, l’homme aurait porté de multiples coups de poing, de pied et de gifles à la mère de ses enfants (qui s'est vue notifier dix jours d'ITT), toujours sous les yeux de ces derniers.
« Que peut ressentir un enfant quand il voit sa mère recevoir des coups?? », demande la présidente. En réponse, l’homme se contente de rester silencieux et de baisser la tête.
D'autres violences en janvier
En parallèle, le prévenu était jugé pour d’autres faits commis au mois de janvier, cette fois-ci sur son enfant cadet. La « petite claque » qu’il lui a donnée derrière la tête a tout de même projeté au sol son enfant de cinq ans au point de lui casser deux dents. Sur son addiction à l’alcool, l’homme reconnaît : « Je m’énerve très vite quand j’ai bu. »
Dans ses réquisitions, la procureure de la République a rappelé qu’« en 2019, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son mari » et que ce soir-là, « tout aurait pu arriver. »
Me Douet (partie civile) a regretté les explications hasardeuses et le manque de sincérité du prévenu. Me Racot (défense) a rappelé le contexte particulier de ce couple habitué à « des violences mutuelles ».
Mandat de dépôt
Le tribunal l'a condamné à vingt-quatre mois de prison, dont huit assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve de deux ans (obligations de travail, de soins, d’indemniser les victimes, de payer les sommes dues au trésor public).
L’homme a interdiction de rentrer en contact avec elles et de se présenter au domicile de son ex-femme. Pour la partie ferme, le tribunal a décerné mandat de dépôt.
Thomas Ribierre ©Lamontagne.fr
COMMENTAIRES