COMME UN PETIT TOUR ET PUIS S'EN VA Deux ans. C'est la durée du mandat de certains candidats. Leur mission : enterrer la réfo...
COMME UN PETIT TOUR ET PUIS S'EN VA
Deux ans. C'est la durée du mandat de certains candidats. Leur mission : enterrer la réforme constitutionnelle de juillet 2018 et revenir à la constitution de 2001. Objectif : remettre la présidence tournante à Anjouan en 2021. Cela en deux ans. Un petit tour et puis s'en va. Sha izo ngamzisho nawo. Quelle noble mission, quelle belle cause! Qui dit mieux?
Seulement cet angélisme est vide de sens. Il est faux, creux et entaché d'une démagogie visible à l'œil nu. Je ne vois aucun électeur comorien qui serait sot et idiot pour croire à une telle argutie. Mais qui était ce fou qui disait que les élections sont un piège à cons? Peut-être qu'il n'a pas tort. Seulement, les électeurs de chez nous ne sont ni cons ni idiots pour se laisser prendre dans une telle ineptie.
Que les tenants de ce discours, rectifient le tir et optent pour un discours vrai et sincère. Il nous faut arrêter de faire semblant. Nous ne sommes plus au temps de "siyasa ndrabo". Présenter un programme pour un candidat à la présidence, ce ne serait pas trop lui demander. Qu'il vienne l'expliquer aux électeurs, ce ne serait pas un luxe. Il nous faut arrêter de prendre les électeurs pour des abrutis.
Dans ses tournées de campagne et dans ses meetings, Azali Assoumani - je vois déjà les épées qui se lèvent - prend le temps de dire ce qu'il a fait et ce qu'il fera demain. Si, bien entendu, les Comoriens lui renouvellent leur confiance.
Pas de temps pour lui de réagir aux invectives, aux insanités et autres balivernes. Puisque demain se construit aujourd'hui, en renouvelant leur confiance à Azali, les Comoriens lui permettront de poursuivre, durant le quinquennat, la reconstruction du pays, entamée depuis plus de deux ans.
Par Mohamed Hassani
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