Sa verve d'avocat, il va lui en falloir dans cette aventure périlleuse. A 48 ans, Mahamoud Ahamada ne porte pas une mince responsabil...
Sa verve d'avocat, il va lui en falloir dans cette aventure périlleuse. A 48 ans, Mahamoud Ahamada ne porte pas une mince responsabilité, celui de favori dans l'élection de ce dimanche. Peu connu du grand public avant son adoubement, il devra avant tout rassurer.
D'un côté, il devra convaincre les électeurs de voter massivement pour sa candidature ombragée par l'absence de l'ancien président Ahmed Abdallah Sambi, le chef du parti Juwa assigné à résidence dans le sillage du référendum.
En dépit des annonces de soutien qui se succèdent en sa faveur, l'avocat devra plaider sa cause face à deux autres candidats issus des mêmes rangs politiques qui se sont lancé dans la course. Désigné candidat officiel du parti, il tente d'impulser une union nationale autour de sa personne. Mais la fronde contre sa candidature est nourrie par le singulier concours de circonstances qui ont fait adouber Mahamoud Ahamada.
C'est le député Ibrahim Mohamed Soulé qui aurait dû porter les couleurs de Juwa. Mais la candidature de ce proche d'Ahmed Sambi a été rejetée par la Cour suprême. C'est donc Mahamoud Ahamada, avocat formé en France et membre du conseil de l'ordre de Moroni, qui a pris sa place comme candidat de substitution. Après de timides débuts, l'avocat prend petit à petit ses aises dans un paysage politique où il était peu connu. Cette fois-ci les responsabilités sont plus grandes, l'enjeu aussi.
Par Ibrahima Bayo Jr. ©Afrique LaTribune
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