Force à vous les amis et militants pour l'Etat de droit à qui j'ai rendu visite hier matin à la maison d'arrêt de Moroni. ...
Force à vous les amis et militants pour l'Etat de droit à qui j'ai rendu visite hier matin à la maison d'arrêt de Moroni.
Après la visite à mes amis du journal Masiwa, hier matin je me suis rendu au tribunal de Moroni pour demander une autorisation à aller rendre visite à nos amis, frères et compatriotes prisonniers politiques.
Le service du ministère de la justice octroie les permis de visite sans problème ( à l'exception du cas de l'ex-président Sambi suspendu il y a quelques jours.)
Merci à l'administration du ministère de la justice en charge de la délivrance des autorisations des visites qui nous facilite cette démarche.
Symétriquement, je condamne la mesure de restriction dont est encore victime, l'ancien président Sambi.
J'ai rendu visite à :
- Abdallah Abdou Hassan alias Agwa ( Moudiri djimla de FckFm) et son ami et confrère Oubeidillahi Mchangama.
- Le colonel Ibrahim Salim
- Le Secrétaire Général du Parti Juwa Mze Hassan El Barwane.
- Mon beau frère Me Bahassane Ahmed.
- Mon ami Sast
Avec ces premiers j'ai pu échanger longuement.
Étant un après midi consacré aux visites, j'ai pu voir d'autres personnes comme Idi et Dr Chakour avec lesquels on a échangé quelques mots car ils étaient sortis voir d'autres amis venus leurs rendre visite.
Malgré la dignité affichée par ces braves hommes, force est de dire que les conditions de détention dans la maison d'arrêt de Moroni ne sont pas digne pour des humains. Prions ensemble pour une sortie très prochaine de ces hommes dans cet enfer carcéral.
Quand tu vois des grands hommes dignes te tourner le dos en te saluant avec un " à la prochaine " et tu les vois prendre la direction de ces cellules infâmes cela fait vraiment mal surtout quand on sait qu' on leur a infligé ces peines inhumaines à l'issue d'un procès injuste.
J'ai eu le coeur en miette quand j'ai vu Oubeidillah, un jeune garçon courageux et tout souriant vraiment dont notre société a tout bonnement décidé de briser son avenir.
Pour terminer sur une note d'espoir, j'ai remarqué que la plupart des visiteurs d'aujourd'hui sont des compatriotes qui viennent leur rendre visite pas forcément parce qu'ils soient de leurs familles mais juste parce qu'ils sont tout simplement des compatriotes qui ont des valeurs en partage avec les prisonniers notamment notre attachement à l'État de droit et l'aversion que manifeste chacun d'entre nous envers la brutalité de l'Etat.
Il est vraiment impératif pour nous dans ce pays d'avoir un État de droit qui protège et promeut l'avenir de tous. C'est vital.
Et pour faire de cet objectif une réalité et non pas un rêve inaccessible pour le peuple comorien, il nous reste une seule solution : aller aux urnes le 24 mars. Oui, ce rendez-vous est une occasion de faire un choix en notre âme et conscience pour les Comores de demain. Quel avenir voulons nous pour nous, pour nos enfants? Dans ce rendez-vous électoral, il faudra surtout veiller au respect absolu du choix du peuple. Aucun vote, aucune voix glissée dans l'urne ne doit être détourné.
Cette voie est la seule qui pourrait permettre une réconciliation du peuple comorien et de surcroît nous aider à orienter ensemble notre pays sur des bons rails pour son futur.
La balle est dans notre camp, libre à chacun d'entre nous de stopper cette brutalité ou la laisser prospérer pour 10 ans encore.
"Maradi Mahu tsingama".
Force à vous militants pour un État de droit.
Par Soilihi Kays
Par Soilihi Kays
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