Équipe de football des Comores. © Fédération de football des Comores (FFC) Les Comores ne pourront pas compter sur l’appui direct de la...
Équipe de football des Comores. © Fédération de football des Comores (FFC) |
Les Comores ne pourront pas compter sur l’appui direct de la FIFA dans le litige qui les oppose à la Confédération africaine de football (CAF) concernant les qualifications pour la CAN 2019. Pour financer une partie des frais de la procédure judiciaire, les insulaires ont ouvert une cagnotte participative auprès de leurs supporters.
La FIFA a répondu sans trop tarder au courrier que lui avait adressé le 15 mars la Fédération de football des Comores (FFC), qui lui demandait d’intervenir dans l’affaire qui l’oppose à la Confédération africaine de football (CAF). Le FCC, qui a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), réclame l’exclusion du Cameroun des éliminatoires pour la CAN 2019 (21 juin-19 juillet). Mais les Comoriens devront se débrouiller sans l’aide de l’instance.
« La FIFA a expliqué qu’elle ne pouvait pas intervenir dans ce dossier, pour des questions réglementaires, mais qu’elle pouvait servir d’intermédiaire pour ouvrir le dialogue », explique Ben Amir Saadi, le manager général de l’équipe nationale des Comores.
N’étant plus qualifiés d’office suite au retrait de l’organisation de la CAN 2019, qui aura finalement lieu en Égypte, les Lions indomptables affronteront les Comoriens le 23 mars à Yaoundé pour un match décisif. Les Comoriens sont dans l’obligation de s’imposer pour espérer participer au grand raout du football africain, alors qu’un nul suffira aux joueurs de Clarence Seedorf.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a reçu le mémoire d’appel de la FFC, attend toujours celui de la CAF. « Le TAS a lancé sa procédure, avec notre mémoire d’appel, qui a été rendu il y a plus d’un mois », poursuit Ben Amir Saadi.
Financement participatif
Dans son courrier, la FFC s’étonnait que le TAS lui ait refusé le bénéfice de la gratuité des frais de procédure, d’un montant de 21 200 euros. Une somme que la FFC, dont les moyens financiers sont faibles, n’a pas encore versé à la juridiction suisse. Elle a ainsi lancé auprès de ses supporters une campagne de financement participatif, qui s’achèvera le mercredi 20 mars.
« Sur les 21 200 euros nécessaires pour l’avance des frais, nous avons recueilli un peu plus de 18 300 euros. La FFC ajoutera la différence, et un virement bancaire sera effectué très rapidement sur le compte du TAS. Dans cette affaire, la CAF joue sur le fait qu’à ce jour, la FFC n’a pas encore payé cette somme. Et le TAS demandera à la CAF de payer la même somme. En cas de refus, la TAS nous demandera si nous souhaitons nous acquitter de cette somme. En agissant ainsi, la CAF sait très bien ce qu’elle fait : elle sait que nos moyens sont très limités, et que réunir de nouveau cette somme sera compliqué », ajoute le manager général de l’équipe.
Du côté de Moroni, l’attitude de la CAF ne semble pas surprendre. « On a tout de même l’impression que faute de vrais arguments, elle tente de jouer sur des détails pour empêcher la procédure, ou au moins la ralentir. On l’interprète comme un aveu de culpabilité », explique un proche du dossier. La sélection comorienne, qui a effectué un stage de trois jours à Châteauroux, dans le centre de la France, s’envolera jeudi pour Yaoundé.
Par Alexis Billebault ©JeuneAfrique
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