Dr Phil BOYLE, nouvel Ambassadeur du Royaume – Uni en Union des Comores Bientôt les Comores membre du Commonwealth? Tout semble indiqu...
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| Dr Phil BOYLE, nouvel Ambassadeur du Royaume – Uni en Union des Comores |
Bientôt les Comores membre du Commonwealth? Tout semble indiquer que les Comores s'apprêtaient à dire adieux à la francophonie. L'arrivée de l'ambassadeur Britannique à Moroni ne serait pas un hasard. Elle pourrait être l'occasion pour les Comores d'engager des négociations préliminaires pour une adhésion du Commonwealth.
Moroni jugerait que les relations avec la France ne sont pas porteuses et songerait à faire un bras d'honneur à la France. Si cette décision est mise en pratique, elle a au moins le mérite et la justification, pour plusieurs raisons. Depuis fort longtemps, la France n'a cessé de considérer les Comores, comme une petite colonie. Cette situation est souvent encouragée par les dirigeants qui se sont succédés au pouvoir à Moroni.
En outre, à la veille de l'indépendance, l'essentiel des cadres Comoriens étaient tous formés en France. Depuis plusieurs années, les étudiants Comoriens ont du mal à obtenir des visas pour continuer leurs études en France. Or la France prétend promouvoir sa langue, drôle de promotion tout de même, on peut compter tout au plus quelques trois cent visas octroyés aux étudiants Comoriens pour plus de deux milles demandes/ an, ce qui est insignifiant. Cet état de fait a conduit un éparpillement des étudiants à travers le monde. La Malaisie est devenue aujourd'hui ce que fût la France en termes d'accueil hier. Les nantis Comoriens d'ailleurs, eux qui pourraient obtenir des visas pour la France, ne frappent plus la porte de l'Ambassade de France. Presque tous envoient leurs enfants en Malaisie et pour les classes populaires ou moyennes dans les pays voisins Anglophones.
Cela revient à dire, que les Comores par sa situation géographique auraient tout intérêt à encourager l'accélération de son adhésion dans le Commonwealth pour les raisons évoquées plus haut. L'adhésion des Comores au sein du SADEC, rentre à n'en pas douter dans cette perspective du Commonwealth. De toute façon par son refus d'accorder des visas aux étudiants Comoriens, la France a favorisé une inversion des cadres francophones aux Comores, les cadres issus du monde Arabe étant plus nombreux et souvent Anglophones, ce qui permet aux Comores d'avoir les bases nécessaires pour intégrer le Commonwealth.
Et enfin, comment comprendre qu'un pays qui occupe une partie d'un territoire continue d'avoir de relations de «maître» et de surcroit une coopération militaire qui peut déstabiliser à tout moment le pays. La France n'a ni les moyens de sa grandeur, que ça soit en matière d'épanouissement de sa langue, sa culture et encore moins de son économie, les Comores ont bien compris et ont raison de tourner la page. Par Daoud Halifa
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