Fake news: les propos les plus populaires peuvent être les plus mensongers et les plus démagogiques. Je vois en ce moment un article ...
Fake news: les propos les plus populaires peuvent être les plus mensongers et les plus démagogiques.
Je vois en ce moment un article qui circule parlant des hommes riches de notre pays. Comme d'habitude, cet article est pris au sérieux même par les personnes issues des milieux les mieux informés. Il s'agit d'un fake news, de fausses nouvelles, inexactes frelatées sur internet à l'aide d'un titre racoleur. C'est donc une opération de marketing à but mercantile, de collecte de données, politique ou parodique....
Nourri par la recherche de buzz, d'audience, l'essentiel n'est pas que l'information soit vraie, l'importance est que les gens cliquent. Le travail de vérification, de rencontre avec les acteurs, des témoins, de recoupage fait défaut.
C'est ce qui s'est passé à un journaliste de bureau qui depuis Mayotte, devant son écran, voulait rendre compte d'un événement diplomatique organisé à Paris. Et les contre vérités étaient nombreuses. Il est nécessaire de pas prendre tout ce qui se dit sur internet pour argent comptant. Faisons usage rationnel de ce cyber espace qui est à fois haut lieu de l'exercice de la liberté et en même temps, moyen d'abrutissement de l'esprit. Ce qu'on entend et lit rend moins lucide et plus crédule.
Or le citoyen responsable est celui qui prend les choses avec beaucoup de réserve. La pollution des réseaux sociaux par la dissémination de l'information parfois fausse et inexacte doit nous conduire à beaucoup de vigilance dans la réception de l'information. C'est ce qu'on pourrait appeler informer sur l'information.
L'instance de régulation et d'autorégulation (à l'échelle individuelle) doit fixer les missions prioritaires de l'information, de la pratique journalistique, ainsi d'aider à dévoiler, à déceler les errements de ce type de journalisme 2.0. Car les dérives sont tentaculaires.
On voit ici l'émergence d'une nouvelle pratique [next] d'information caractérisé par le phénomène du live, chacun veut s'improviser journaliste hanté par une docilité à tout plaire, tout en se dérobant à la logique de la responsabilité.
Nouveau et séduisant Opium de masse, certains estiment qu'informer, nous dit Ignacio Ramonet, consiste à nous faire assister à l'événement, à voir pour comprendre, à émouvoir pour convaincre, à répéter pour démontrer. Or ces pratiques conduisent souvent à la désinformation, à de nombreux mensonges et à de bidonnages.
Le nouvel Opium de masse considère que plus il y a du like, plus on est crédible. C'est une erreur monumentale. On peut penser avec Dominique Wolton que la communication a apporté la liberté contre les superstitions, elle est aujourd'hui la grande superstition de notre temps.
Le boom de fake news et son corollaire la théorie du complot prospère par la quête effrénée de l'audience. Teintés de vérité parce qu'ils sont beaucoup plus lus, les propos les plus populaires peuvent être les plus mensongers et les plus démagogiques.
Par Msa Ali Djamal
NB: Voici le vrai site internet de FORBES: https://www.forbes.com/
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