Park Geun Hye, en visite diplomatique à Paris en 2016. HAMILTON-POOL/SIPA JUSTICE-Elle avait été condamnée à vingt-quatre ans de prison...
Park Geun Hye, en visite diplomatique à Paris en 2016. HAMILTON-POOL/SIPA |
JUSTICE-Elle avait été condamnée à vingt-quatre ans de prison en première instance...
La cour d’appel de Séoul a alourdi vendredi à vingt-cinq ans de détention la peine de l’ancienne présidente Park Geun-hye qui avait été destituée l’année dernière dans un retentissant scandale de corruption et d’abus de pouvoir.
Première femme élue présidente en Corée du Sud, elle avait été arrêtée en mars 2017 pour toute une série d’accusations qui ont mis en lumière les accointances troubles entre le pouvoir politique et les grands conglomérats familiaux. Elle avait été condamnée en avril en première instance à vingt-quatre années de détention.
« Raspoutine »
La chute de la présidente conservatrice, consécutive à des manifestations monstres dans tout le pays, a permis l’alternance et l’élection de Moon Jae-in (centre-gauche), qui a contribué au spectaculaire rapprochement en cours entre les deux Corées.
L’affaire à tiroirs avait permis de révéler l’influence énorme sur la présidente de sa confidente de l’ombre, Choi Soon-sil, une « amie de 40 ans » surnommée « Raspoutine » par les médias et qui n’occupait aucune fonction officielle.
« De l’argent et des faveurs »
Les deux femmes étaient notamment accusées d’avoir contraint les grands groupes sud-coréens à leur verser en échange de faveurs politiques des dizaines de milliards de wons, d’avoir créé une « liste noire » des artistes critiques de sa présidence ou d’avoir limogé les fonctionnaires qui s’opposaient à ses abus de pouvoir.
Le parquet, qui avait requis trente ans de prison, avait fait appel de la condamnation de première instance. La cour d’appel a estimé vendredi que Park Geun-hye avait avec sa confidente de l’ombre « demandé de l’argent et des faveurs » aux entreprises et obtenu par l’intimidation que certaines engagent des amis de Choi Soon-sil.
L’ancienne présidente, qui n’avait pas fait appel de sa condamnation de première instance, avait boycotté les débats devant la haute juridiction en dénonçant un biais politique à son procès. Elle n’était pas non plus présente à la lecture du jugement. 20 Minutes avec AFP
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