Les députés Ramlati ALI, Mansour KAMARDINE et le sénateur Assani ABDALLAH se déplacent à Moroni pour participer à la Commission mixte franc...
Les députés Ramlati ALI, Mansour KAMARDINE et le sénateur Assani ABDALLAH se déplacent à Moroni pour participer à la Commission mixte franco-comorienne. Avant de quitter Dzaoudzi, le député Mansour Kamardine a déclaré à la presse que l’ordre du jour portera essentiellement sur les questions de la santé, des évacuations sanitaires, de l’éducation, et du développement économique de l’Union des Comores. Selon toujours ce député, la feuille de route signé par le Gouvernement français et comorien le 12 septembre 2017 et suspendu unilatéralement par le gouvernement français a la demande des élus mahorais, ne devrait revenir sur la table des négociations qu'au terme des assises des outres mer, vers la fin du premier semestre 2018.
Ainsi, Mansour Kamardine, ce député qui n’a jamais caché son hostilité et sa haine vis à vis des Comores et des Comoriens débarque, victorieux à Moroni pour voir comment il peut contribuer à « aider ce pauvre pays africain » qui est très loin de son ile natale. Au mois d’aout 2015, à la suite du retrait des Comores des derniers jeux des iles de l’océan indien à l'île de la Réunion, pour protester contre la violation par la France de la charte des jeux, il avait affirmé que les Mahorais ne sont pas des Comoriens et que Mayotte est plus proche de l’Europe que des Comores. Ce député est un partisan inconditionnel du maintien de « visa Balladur » qui a fêté le 18 janvier 2017, ses 22 ans, un visa qui a été créé par ses amis de la droite, pour lutter contre ce qu’il considère comme une « immigration clandestine ».
Ce député de Mayotte s’était illustré dans le quotidien français « le Figaro » du 19 janvier 2016, en affirmant que la situation de plus qu'alarmante de son ile qui est "au bord de la guerre civile". L'insécurité a atteint un niveau insupportable selon lui. En cause, « l’immigration clandestine » venue des autres iles de l’archipel des Comores. "La population d'origine mahoraise est aujourd'hui minoritaire", avait il affirme. Dans sa haine vis-à-vis des Comoriens, il affirme que "Dans le flux de migrants se glissent des individus qui s'improvisent imams ou maîtres coraniques. Ils prônent un islam qui est à mille lieues de celui qui est pratiqué par la majorité des habitants de Mayotte". Ces propos avaient été jugés irresponsables à l’époque par l’ancienne Ministre française des Outre-mer, George Pau-Langevin.
Récemment, dans une interview accordée au causeur.fr, Mansour Kamardine récidive dans ses diatribes anti comoriennes en affirmant que « Aujourd’hui, Mayotte compte 52% de sa population d’origine clandestine. C’est le seul territoire de la République française où les immigrés clandestins sont majoritaires. Naissent chaque jour à Mayotte trente enfants, dont 75% ont des parents clandestins. L’émigration à Mayotte provient à 95% de l’île comorienne d’Anjouan (…). Cette passoire pose un gros problème de sécurité, singulièrement en période d’état d’urgence ! Tous les soirs, des bateaux débarquent les passagers dans le port de Mayotte sans que les policiers censés les contrôler n’aient d’ordinateurs, de détecteurs de métaux, si bien qu’on peut apporter une arme ni vu ni connu” !
A la suite de la signature de la feuille de route du 12 septembre 2017, le député de Mansour Kamardine a mené la bataille pour sa suspension. Pour lui "faciliter le regroupement familial aboutirait inexorablement, d'une part, à la régularisation massive des clandestins et, d'autre part, à accroître l'arrivée, en nombre, de nouveaux migrants, alors même que Mayotte est déjà submergée". "Une telle politique ne peut qu'exacerber les très vives tensions qui font de Mayotte une véritable poudrière sociale et sécuritaire", avait-il ajouté.
Ce député et d’autres élus de cette ile, tiennent le même discours anti Comorien depuis des décennies. Ils ne militent jamais pour le rapprochement de Mayotte avec les 3 iles indépendantes de l’archipel des Comores. Ils passent leur temps à vouloir faire avaliser aux dirigeants Comoriens le fait accompli de leur statut au sein de la France.
Une banderole souhaite la bienvenue à cette délégation ! ©ComoresDroit