Qui contrôle l'inspiration de l'islam aux Comores?
Le préambule de la Constitution de l'Union des Comores a stipulé: " puiser dans l’Islam, l’inspiration permanente des principes et règles qui régissent l’Union". Ce préambule fait partie intégrante de la Constitution. Que faire si une norme de notre droit positif est contraire à l'islam?
Imaginons dans un première temps, le cas où une disposition législative ou réglementaire ne respecte pas cette fameuse "inspiration à l'islam". Et aucune saisine n'est pas effectuée auprès du Conseil Constitutionnel, avant sa promulgation. Nous nous trouvons, alors, sur des règles qui ne respectent pas l'islam.
Imaginons dans un deuxième temps, le cas où les parlementaires ou le Président de la République, ont constaté une disposition incompatible à l'islam, et décident de saisir le Conseil Constitutionnel. Est-ce que le juge Constitutionnel dispose les "compétences, connaissances ou savoir" d'interprétation, à se prononcer, ou il va surseoir à statuer, de saisir les Oulémas ou le Muftorat pour décider la compatibilité ou l'incompatibilité, de la disposition à l'islam.
Imaginons, enfin, le cas d'une Question Préjudicielle de Constitutionnalité. Un justiciable peut-il soulever une incompatibilité de loi à l'islam? Si, c'est possible, que va-t-il faire le juge ordinaire ou le juge Constitutionnel?
A travers ses hypothèses, est-ce qu'il n'y a pas une nécessité des Avis Consultatifs du Muftorat ou Oulémas sur des projets ou propositions voir des ratifications des traités, susceptibles d'être contraire à l'islam.
Le cas du Muftorat et l'Aid El-kebir. A quoi sert le Mutorat? Que vaut la décision du Muftorat si toute personne, dont il se prétend connaître l'islam peut décider de pratiquer à sa compréhension? Imaginons si toute personne se prétendant juriste, décide d'aller à l'encontre d'un jugement, décision puisqu'elle prétend connaître le droit et l'applique à sa compréhension. Dans l'état actuel, nous prétendons appliquer nos connaissances, ou certains défier le Mufti, sans se rendre compte que nous instaurons l'anarchie. Par Mohamed Hadji