Ma lecture du discours du Président Azali Assoumani
Le discours prononcé par le Président de la République à l'occasion de la Fête Nationale du 6 Juillet mérite d'être analysé avec la plus grande attention car les mots y ont valeur de symbole tant ils sont pesés au trébuchet.
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| De G à D, Said Hilali et A.A.Sambi |
Nous ne pouvons que soutenir fermement la Vision du Président qui définit avec vigueur le cap de l'émergence à l'horizon 2030, en d'autres termes nous avons un peu plus de 10 ans pour transformer radicalement la vie des comoriens et offrir des perspectives et un avenir véritable à notre jeunesse. Le Président est clair en énumérant les conditions qui vont nous permettre d'aboutir à ce résultat.
Tout d'abord une nécessité de refuser toute ambiguïté et de renforcer nos relations diplomatiques.
Les Comores ont des amis qui inscrivent avec force leurs relations dans le temps, les Etats de la Ligue Arabe en sont les parangons, de tout temps nous pratiquons un islam sunni modéré: le Chaféisme et ne perdons jamais de vue qu'introduire des dérives sectaires serait une faute grave, de nature à créer des tensions inconciliables avec la démocratie et le développement.
La condamnation des actes plus ou moins cachés de l'ancien Président Sambi est sans détour. Le gouvernement ne peut pas cautionner le double jeu, les faux semblants, les faux fuyants, en un mot les actes hypocrites d'une fourberie mal intentionnée et malveillante. C'est là un langage de responsabilité et de hauteur de vue. Nous avons un chemin à suivre et ne pouvons tolérer qu'un individu, qui fait partie de la majorité présidentielle, mal intentionné cherche à créer des pommes de discorde pour égarer quelques uns et en tirer avantage. Les conclusions sont là encore évidentes.
D'autant plus, ne l'oublions pas que Sambi est aussi le pire des prédateurs que les Comores aient jamais connu! Depuis que le scandale des centaines de millions de dollars des passeports est connu il n'a jamais donné d'explication sur la destination donnée aux 320 millions de dollars qui manquent dans les caisses de l'Etat . C'est là un crime de la pire espèce.
La Vision géopolitique du Président s'inscrit dans la modernité, en évoquant un recadrage des relations avec la France, en définissant une politique inclusive ce sont autant de verrous qui vont sauter pour qu'un avenir meilleur apparaisse enfin. Mais cette politique ne peut supporter les écarts de conduite, les dérapages sont donc naturellement condamnables.
La société évolue et c'est normal, nous ne pouvons que saluer la volonté présidentielle de faire le point, à la fois des 42 ans d'indépendance et des 15 ans de présidence tournante. Ces quinze années furent des temps de paix et il est naturel d'en tirer les leçons et de s'adapter aux leçons qui nous furent enseignées en les mettant à jour.
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Une société ne peut pas se figer. Il est naturel de faire le Bilan de nos années d'indépendance et le constat sera sévère. Il faudra en respecter les conclusions. Il est tout aussi naturel de s'interroger sur le principe de la Présidence tournante. Nous observons avec regret que l'esprit en fut détourné lors des mandats Sambi et Ikililou, la corruption a gangrené le système. Il est ici nécessaire d'observer avec la plus grande fermeté que l'émergence voulue par le Président de la République ne peut pas s'accommoder de ces vols à répétition, de ces détournements massifs perpétrés par ces hommes sans scrupules. En effet notre pays doit devenir un rendez vous planétaire d'investisseurs, tous les bailleurs seront sollicités pour aboutir au développement équilibré de chacune de nos îles.
Or il ne faut pas perdre de vue que ces bailleurs internationaux dont nous avons besoin pour aboutir à l'émergence en 2030 n'interviendront massivement que si nous démontrons notre volonté sans faille d'éradiquer la corruption et de récupérer les actifs détournés par Sambi et consorts. Dans le cas contraire l'émergence ne restera qu'un mot vide de sens, un concept creux.
Des principes de justice, d'équité conduisant à l'éradication de la corruption et à la mise en accusation et à la poursuite des malfaisants, Ikililou, Sambi et leurs séides sont aujourd'hui un devoir d'état.
Sans doute conviendra-t-il d'adapter la Constitution aux réalités du monde d'aujourd'hui dans le respect des valeurs nationales, les deux derniers présidents en avaient oublié le sens. Le développement équilibré et rapide de chaque île ne peut se concrétiser si nous ne balayons pas les turpitudes du passé, ce doit être fait sans attendre et au grand jour.
L'émergence est une belle ambition, sans le respect du droit et la fin de l'impunité, toutes ces forces extérieures qui ne demandent qu'à nous accompagner pour la faire vivre ne le feront pas. Au contraire la volonté de changement sera claire si nous poursuivons ces criminels pour disposer aussi des ressources qu'ils ont volées. Leur punition sera la garantie de la confiance nouvelle qui nous sera faite alors.
Nous devons tous nous retrousser les manches et faire vivre ce message d'espoir qui se veut inclusif et c'est là encore une garantie de succès. Le rassemblement des hommes unis par la volonté de faire est une ambition que nous partageons.
Saïd HILALI
9 juillet 2017
HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر
