Mr Houmed Msaidié, ancien ministre de l'Intérieur nous livre sa vision sur l'actualité sociopolitique du pays. C'était le...
Mr Houmed Msaidié, ancien ministre de l'Intérieur nous livre sa vision sur l'actualité sociopolitique du pays.
C'était le matin du lundi 10 juillet lors d'un interview qu'il m'a accordé au téléphone depuis Moroni. D'abord, Houmedi M'saidié commence par se féliciter de l'attente cordiale qui règne désormais dans son parti Radhi. Après les discordes et divergences de points de vue inévitables à la sortie d'une présidentielle, l'intérêt de la nation donne raison et prend le dessus. Sa formation politique unie à nouveau comme jamais, au centre, un coeur battant au seul rythme de l'émergence des Comores.
" D'ailleurs nous envisageons de tenir notre grand congrès dans les jours qui viennent à l'hôtel Ritaj Le Moroni", annonce-t-il. Oui! certains, pessimistes ou dépourvus de volonté de croire à une émergence de notre nation, se charrient. Mais ce n'est pas une utopie. Les charriements viennent des non croyants à la victoire du pays. Il est temps en fin que nous sortions des ténèbres et cela ne doit pas être une utopie! Plusieurs pierres de l'édifice de l'émergence sont posées.
En effet, à propos du bilan des 12 mois de la première année du président Azali, M'saidié nous confie qu'il y a eu des avancées salutaires. Entre autres le rétablissement de l'énergie, un facteur important pour le développement. La régularisation des salaires des fonctionnaires et d'autres projets de grandes portées pour améliorer la croissance jusqu'à 4 %. L'ancien ministre a ainsi encouragé les projets qui favorisent le pays vers l'émergence à l'horizon 2030.
Quant au côté négatif de la première année du quinquennat, il nous partage ses inquiétudes sur la victimisation de la presse qui a conduit à la fermeture d'une station radio. Ensuite, il pointe du doigt l'utilisation de l'argent public sans respecter les lois en vigueurs. C'est-à-dire l'appel d'offre des marchés publics.
Ensuite, l'enfant aimé de M'boudé poursuit ses propos en exprimant des regrets au sujet de certaines décisions anti gouvernementales de l'ex-président Sambi sur des décisions du président Azali Assoumani. Sambi étant membre de la coalition du gouvernement, il est représenté par deux ministres: le ministre de la Justice et le ministre de affaires étrangères. Respectivement M Fahmi Saïd Ibrahim et Mohamed Bacar Dossa. Ce dernier a traité personnellement le dossier diplomatique Moroni/Doha avec le Président Azali.
Le ministre de la justice aussi était naturellement présent et au coeur du conseil des ministres sur le même dossier. Sambi ne peut à la fois être le maçon bâtisseur de la maison à l'intérieur de celle-ci mais être le premier, le marteau à la main, à vouloir casser la même baraque dès qu'il se trouve à l'extérieur de celle-ci. C'est de la schizophrènie. L'expression d'une inquiétante ambivalence. Pour finir, la rupture diplomatique entre Moroni et Doha était une décision qui revenait au président, lui seul étant le gardien des intérêts de la nation.
Sur la question des accusations graves porteés contre Mohamad Daoudou kiki ministre de l'Intérieur, l'ancien ministre M'saidié confie ne pas croire à la sincérité des déclarations du jeune Moussawi Saif Almoussawi. Au quel cas il serait rester au pays pour saisir le procureur de la République, le ministre de la juste ou bien s'adresser au président de la République. À la place, il fuit le pays et continue à publier des vidéos comme s'il s'agissait d'une série de Bollywood, regrette-t -il. Nous l'avons enfin demandé que serait-elle sa réaction s'il était le ministre en exercice accusé. Mr M'saidié affirme qu'il porterait pleinte en saisissant la justice.
Mr l'ancien ministre H. M'saidié continue ses observations en répondant à la question sur l'absence de Sambi à la cérémonie du 42ème anniversaire de l'indépendance. Il qualifie cette absence à nouveau d'antipatriotique de la part d'un ancien président, mais aussi d'une "provocation" car la fête nationale étant un événement national appartient à la nation et non à un gouvernement ou encore moins une personne.
En revanche, face à la question selon laquelle Mr M'saidié occuperait un rôle central aux côtés du président Azali dans l'iminente équipe gouvernementale, celui-ci n'a pas voulu y répondre clairement. Il m'a confié n'avoir pas parlé de ce sujet avec le président Azali. A nouveau, à la question suivante: " Et si le président Azali vous appelait à travailler avec lui dans son nouveau gouvernement, accepteriez - vous Mr l'ancien Ministre Houmedi M'saidié ?" D'abord, un silence. Ensuite, dit-il, "C'est de la spéculation. Je ne répondrai pas comme tu veux. Je ne rentre pas dans les spéculations."
Propos recueillis par Ortega Abdou Hassani
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