Les dérives de l'enseignement mixte
Les étudiants qui ont grandi dans la mixité dès les premiers pas de leur scolarité développent une convivialité toute naturelle, d'abord innocente, entre les filles et les garçons, mais une telle complicité favorise progressivement le déclenchement accéléré des pulsions et tendances sexuelles et agressives, qui, si elles sont atténuées donnent naissance à des relations amoureuses et libertines, et si elles sont violentes elles produisent dans la société le type de criminalité et d'agressivité que les pays laïques font quotidiennement face.
Photo d'archives: Université des Comores ©Toufé Maecha |
Ce n'est pas dans les bancs de l'école où les dérives de l'enseignement mixte sont censées se réaliser, elles s'expriment dans la rue, dans les maisons du proxénète, ou même dans les foyers. Et même si cela prend du temps à se révéler, la tolérance de la licence et la prostitution, le concubinage et le mépris du mariage légal, tout ceci puise son origine dans la promiscuité des liens créés par les contacts quasi permanents des filles et des garçons, des liens qui aboutissent à des relations dites de découvertes ou mariages d'essai.
L'origine de la corruption des moeurs aux Comores tient en la laïcité et la mixité dans notre éducation nationale. Allons-nous penser à notre postérité? Est-ce la séparation des genres est une discrimination? Si les garçons apprennent à part, et filles d'un autre côté, qui des deux groupes est discriminé? Nous sommes les héritiers d'une éducation en contradiction avec nos valeurs, et aujourd'hui, nous sommes incapables de conduire notre nation la bonne gouvernance et la dignité. Chaque croyance ou religion a ses propres valeurs, vivre en contradiction avec les siennes c'est creuser les voies de son propre abyme.
Dieu nous appelle à prendre son Prophète Muhammad pour modèle et à lui obéir, pourtant ils nous préviennent des calamités qui résultent de la mixité, que soit à l'école ou au travail. Est-ce une injustice si les femmes qui travaillent hors de leurs foyers exerçaient entre elles? Une injustice contre qui si chaque genre travaillait à part?
Chaque fois qu'on parlera d'égalité entre l'homme et la femme dans la mixité, on légitimera les harcèlements et on renforcera toutes les formes de victimisation de la condition de femme; Quand l'Islam préconise que la femme qui travaille hors de sa maison comme la femme médecin la professeur, ou la dame entrepreneur, doivent exercer dans un monde de femmes et les hommes dans un monde fait d'hommes, on crie aux discriminations, ce qui est contraire à réalité.
Mais apparemment les hommes pervers ont du mal à travailler et évoluer dans un milieu peuplé exclusivement de mâles, ils mettent en chantier tout le charme de l'éloquence et du discours pour d'attirer dans son sillage afin d'abuser de sa douceur et de sa gentillesse, c'est-à-dire, de sa féminité; et la femme pour s'affirmer dans ce monde si injuste elle doit se durcir ou se prostituer, c'est-à-dire, se dénaturer.
Allons-nous rejeter la mixité et la laïcité de notre système d'enseignement pour le compte nos générations futures? À Dieu toute la puissance.
Muhammad Soidrouddyne Hassane