Robby Judes, Azali Assoumani et Abdou Ossein
Oser qualifier de patriotisme le fait qu'un noir traite son semblable de descendant d'esclave et lui même esclave par sa lignée ne saurait être autre qu'une fadaise élevée au plus haut sommet dans la hiérarchie de la bêtise.
De G à D: Robby Judes, Azali Assoumani et Abdou Ossein |
Notre inimitié, mépris, antipathie...(appelez ça comme vous voulez) vis à vis du "MZUNGU" ne vient pas de ce qu'il est mais de son comportement condescendant érigé en norme par ses ancêtres à notre égard. S'il vient à être constater que ce même comportement insoutenable est aujourd'hui l'oeuvre d'un des nôtres, condamnons le sans resserve. L'objectivité doit primer sur nos sentiments et considérations personnels.
Il ne s'agit pas bien évidemment de clouer au pilori l'auteur de cette maladresse, car il était malgré tout animé de bonnes intentions. L'idée est de le ramener à la raison pour qu'il reconnaisse son erreur comme dit l'adage, une faute avouée est à moitié pardonnée). Soyons lucides, notre frère a dans sa quête de vengeance contre le "Colon" merdé; l’applaudir serait synonyme de lui octroyer un blanc-seing dans tout et pour tout ce qui ne pourrait que lui conduire à sa perte.
Disait Dora dans Les justes d'Albert Camus: "Même dans la destruction il y'a un ordre, il y'a des limites".
En moi, par ce texte, certains ne verront que le petit nègre de maison qui se courbe l'échine devant son maître Mzungu pour quémander un visa puisque dans leur environnement aussi particulier, reconnaître une faute commise par un camarade est proscrit. C'est tout noir ou tout blanc, il n'y a pas de place dans la demi-mesure. Ainsi va la vie et c'est mon avis ...
Matoir Rakib