Union des Comores
Les hommes et femmes politiques qui ont gouverné jusqu'ici depuis l'instauration de la tournante ont échoué : la hausse de la pauvreté, un taux de chômage qui dépasse les 45% de la population active en particulier chez les jeunes, l'augmentation excessive des importations alimentaires près de 90% de la consommation locale, les détournements des deniers publics, les injustices sociales et judiciaires, la politique de l'assistanat voire de mendicité au lieu d'engager des réformes efficaces et courageuses pour redresser les ressources financières internes, le délitement de l'éducation nationale et de l'Université des Comores qui fabriquerait à la sortie des diplômés chômeurs, les nominations de complaisance au détriment de la méritocratie, les scandales financiers y compris le détournement des deniers publics y compris les fonds de la citoyenneté économique, les actes de corruption et d'achat des institutions républicaines de contrôle des exécutifs insulaires et nationaux, le non respect de les lois de la République, la mauvaise gouvernance etc.
Tout cela n'est pas dû à la tournante mais en une absence de justice, en un manque de responsabilisation, à un sentiment d'impunité qui gangrène la société à commencer par les élus de la République et à une défaillance de la volonté politique et patriotique.
Bien entendu, la tournante n'est pas parfaite. Elle est le résultat d'un consensus national. Elle mérite d"être améliorée. Un toilettage est nécessaire. Il aurait été plus judicieux de faire le bilan de la tournante avant d'entamer un nouveau cycle de tournante qui sera difficile d'interrompre sans créer de nouvelles tensions mettant à mal la Nation comorienne.
Justement, c'est dans le débat contradictoire et constructif qu'emergera les grandes idées qui amélioreront la vie quotidienne de la population et qui consolidera la Nation comorienne. Reconnaissons que ceux qui nous ont gouverné depuis cette tournante ont failli à leur mission ou n'ont pas suffisamment agi avec justice, équité et efficacité dans l'intérêt de l'ensemble de la Nation comorienne.
Un président élu doit agir avec équité, exemplarité, efficacité et justice pour l'ensemble des citoyens peu importe l'origine insulaire. Il doit également assurer une justice sociale en essayant de donner plus à ceux qui en ont moins sans léser les autres qui travaillent durement pour réussir.
Je crois à l'Unité de la Nation comorienne dans la justice républicaine et dans le cadre d'une équité exemplaire. À l'exemple d'un député élu par une circonscription donnée, ce dernier est pour autant le représentant de la Nation à l'Assemblée nationale. Il se doit de veiller aux intérêts supérieurs de la Nation et non ceux de sa circonscription.
Nous devons œuvrer ensemble à maintenir la paix et à agir avec détermination et constance pour améliorer la vie quotidienne des citoyens qui souffrent depuis de nombreuses années. Nous tous avons un devoir d'agir pour sortir notre pays de la situation de crise économique permanente ou d'assistanat chronique rendant l'Etat comorien peu crédible au niveau international et peu efficace sur le plan intérieur.
Je crois à une Union des Comores plus prospère, plus juste et plus forte de son Unité. Nous tous, main dans la main, sommes en mesure de progresser notre société par des Actions concrètes que ce soir dans le secteur public ou dans les secteurs privés et communautaires.
Mais nous devons commencer par être exemplaires et exiger de ceux qui gouvernent d'adopter des attitudes patriotiques en en érigeant la bonne gouvernance, la lutte contre les injustices sociales et judiciaires, la transparence, la lutte contre le chômage des jeunes et des moins jeunes, la méritocratie et la culture de résultats ainsi que le renforcement de l'Unité par des actions concrètes au rang de priorités nationales au titre que l'élévation du niveau de vie de la population comorienne sans exclure personne.
Darchari MIKIDACHE
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