On peut légitimement se poser la question après sa sortie fracassante de ces derniers jours. Le mépris ostentatoire du dernier de la classe...
On peut légitimement se poser la question après sa sortie fracassante de ces derniers jours. Le mépris ostentatoire du dernier de la classe aux dernières présidentielles, qui a obtenu 443 voix sur 158.645 inscrits, envers celui que les Comoriens ont choisi pour conduire à leur destinée pour les prochaines années, tout particulièrement, étonnera seulement ceux qui ne savent rien des tentatives de Wadaane de faire son entrée dans le sérail du nouveau pouvoir.
Mahamoud Wadaane devant le micro au foyer des femmes de Moroni en février 2017 ©La Gazette des Comores |
Sa condescendance et son élitisme envers les Comoriens en général, sont d’un mauvais aloi, pour celui qui, en dépit des diplômes kilométriques, de journaliste et d’écrivain, affiche une ignorance époustouflante.
On peut tolérer ses contrevérités quand il affirme que le Président AZALI a été recruté par le Président Taki « grâce à l’intervention des notables ». Il ne sait sans doute pas quand, commet et sous quel régime le jeune officier a été recruté.
On peut lui laisser le bénéfice du doute quand il argue que personne ne passe un concours pour entrer dans la fonction publique, pour défendre la signature de milliers de contrats d’embauche pendant la période de la campagne électorale et la veille d’une élection.
Mais quand celui qui, pendant la campagne électorale, proposait de « changer les pratiques » fustige l’arrêté du Ministère des Finances et du Budget daté du 13 juin qui annulait ces contrats de recrutement et à tous les niveaux signés à compter du 1er janvier 2016, alors on s’y perd.
On peut le suivre dans les reproches qu’il fait aux parents de ces jeunes pour leur silence. Mais quand dans son discours, le Président Azali parle de la nécessité de mettre fin de la mendicité de l’Etat vis-à-vis de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, on comprend moins l’écrivain quand il se demande qui sont les mendiants et les désigne en même temps. Ses points d’interrogations n’y font rien. Ils sont révélateurs de l’homme et ne trompent personne. C’est l’affichage de son mépris condescendant, lui qui se voyait déjà président, envers ce peuple qui a été assez stupide pour choisir AZALI à sa place.
Afficher la suite...
WANGAZIDJA WAMBA MDRU YE TSHUHE NGUWO HUKAANTSI. Mais passons. Passons du coq à l’âne comme notre valeureux intellectuel et demandons-nous quel antagonisme y a-t-il entre la vanille et l’agriculture intensive ? Rien. La mise en valeur des produits de rentes destinés essentiellement à l’exportation, qui ont jadis fait la richesse du pays et qui sont promis à un bel avenir avec la progression du bio au niveau mondial, va de pair avec le développement de l’agriculture en général et la lutte pour l’autosuffisance alimentaire. Elémentaire donc. Mais comme Wadaane doit exister et ne peut exister qu’en s’opposant systématiquement à tout ce qui vient Président AZALI, il lui faut donc dire oui aux contrats fantaisistes, oui aux faux emplois, non à la vanille oui à l’agriculture « intensive » etc. etc.
Enfin, quant au grand rassemblement le 26 mai à la place Ajao, brandi par Waddane aujourd’hui, comme jadis le grand soir qu’il promettait, lui les autres quinquagénaires du Msomo wa nyumeni, autant lui dire chiche !!! Car il est à parier que, tout comme pour son score aux présidentielles (Zéro, virgule zéro quelque chose), ça fera pschitt. Ses « partenaires », engagés dans le dialogue avec le Président AZALI se feront un malin plaisir de le laisser organiser le « truc » tout seul et d’en tirer tous les avantages.
Pour conclure, voici, pour ceux parmi les plus jeunes et les enfants, qui ne la connaissent pas, l’histoire de la Grenouille :
Une Grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? Dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
— Nenni. — M'y voici donc ? — Point du tout. — M'y voilà ?
— Vous n'en approchez point. La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout Bourgeois veut bâtir comme les grands Seigneurs,
Tout petit Prince a des Ambassadeurs,
Tout Marquis veut avoir des Pages.