J’ai lu avec attention une lettre et je n’ai pas pu m’empêcher de réagir. Je commencerais d’abord par le titre le syndrome de Stockholm et ...
J’ai lu avec attention une lettre et je n’ai pas pu m’empêcher de réagir. Je commencerais d’abord par le titre le syndrome de Stockholm et la contagion émotionnelle pour cet individu ciblé et qui n’est autre que l’électeur indigne.
Cet électeur ne peut-il pas, en tant qu’individu, être animé par des souffrances, des croyances, psychologiquement parlant ? A souligner aussi que l’individu s’oppose à la personne morale, dotée d’empathie cognitive. Ne peut-on pas voire en cet électeur, traité d’indigne, un citoyen qui a le droit de voter et de participer à la vie politique ? Un électeur avec l’espoir de parvenir à réaliser la justice entre les citoyens pour un art de vivre ensemble dans l’organisation de la société comorienne.
Cet électeur ne peut-il pas, en tant qu’individu, être animé par des souffrances, des croyances, psychologiquement parlant ? A souligner aussi que l’individu s’oppose à la personne morale, dotée d’empathie cognitive. Ne peut-on pas voire en cet électeur, traité d’indigne, un citoyen qui a le droit de voter et de participer à la vie politique ? Un électeur avec l’espoir de parvenir à réaliser la justice entre les citoyens pour un art de vivre ensemble dans l’organisation de la société comorienne.
N’est-il pas un électeur honnête qui a voté pour un espoir de changer le destin ? Hélas, anesthésié par la politique émotionnelle sur laquelle il n’a pas de prise. Je crois qu’il a été victime du pouvoir de l’émotion qui est d’autant plus grand que certains en ont fait leur nouvelle religion. Il est victime, innocent des machiavéliques qui ont dirigés le pays, comme tous les autres élus qui n’ont pas agit en fonction, non pas du programme pour lequel l’électeur digne l’a choisi, mais par un désespoir des candidats à pourvoir ; par conséquent, ce n’est pas de sa faute si après l’avoir accordé sa confiance pour changer son destin le contraire s’est produit.
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Le citoyen comorien n’est-il pas bon ? Non, il n’est pas vicieux et en votant, il s’est dit là où se trouve l’espoir, se trouve la vie. Cette espérance est une notion qui indique au bon citoyen une foi en son devenir. Il choisissait, en votant, un candidat qui aurait comme mission d’économiser pour sauver l’économie comorienne . Il a compris que sa mission était de sauver cette économie.
Le citoyen comorien est altruiste, charitable et généreux. Il est brave et courageux et a une attitude à croire en la bonté naturelle des siens car il est épatant et enviable. Il a toujours gardé intacte en son sein l’espoir que demain les Comores peuvent s’en sortir. Et donc il est civique et drapeautique.
Cet électeur est admirable et respectueux bien que victime et en exerçant son devoir de citoyen. Son vote ne justifie pas forcement une complicité des crimes perpétrés par les nombreux dirigeants comoriens contre leur propre peuple. J’ai foi en cet électeur avisé et précautionneux, raisonné, agréable, philanthrope, charitable, clément et miséricordieux. Dans l’urne, il se bat pour une Union des Comores qu’il a toujours crue possible et non pas forcement pour des billets d’argent pour vendre sa liberté. Il est conscient de la nécessité de lutter contre le mal-développement que lui a légué le passé ancien et récent. Qu’il ne se résigne pas à rester sans rien faire face aux difficultés que rencontre le pays. D’où son optimisme et la foi en un avenir avec une promesse de bonheur. Il refuse la fatalité du chômage de masse touchant les jeunes.
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Il ne veut pas se résigner. Trop longtemps les comoriens ont été abusés par des politiques trompeuses, des rhétoriques faciles, des déclarations sans lendemain, des incantations mensongères. Bien que l’électeur est sérieux et lucide, excellent et meilleur. N’y a-t-il pas dans cette lettre un chantage émotionnel ? Nul ne l’ignore, il existe des électeurs corrompus. Mais y a-t-il lieu d’une surenchère compassionnelle ? Pourquoi cette terreur en spectacle ? Pourquoi un tel emballement ? Pourquoi voire en un individu, suspect par son état psychologique, la dimension structurelle des problèmes sociaux ?
L’indignation à cet électeur, le catastrophisme à son égard, la façon de le sous-estimé et la description macabre avec le Tsunami des adjectifs lui dénigrant et lui rendant responsable de tous les maux de la société comorienne ne cachent-ils pas une obscène position pour lui rendre responsable de façon abject ?
©Massim Hadji
©Massim Hadji