Le feu brûle sur le toit du consulat des Comores en Tunisie
Notre pays est si beau et plein de magnificence ! Ne dormons pas comme s’il s’agissait d’un rudimentaire lit ! Ne le démolissons pas à l’aide de nos pratiques malsaines ! Ne le brûlons pas avec le feu des magouilles et de la corruption ! Ce pays mérite mieux ! Il mérite des bancs et chaises pour les écoles, des armes et des patriotes pour défendre sa fierté et la liberté de ses fils, des patriotes, des hommes avertis et des techniciens pour le développer. Des politiciens et diplomates pour l’honorer et le hisser sur le devant de la scène internationale.
C’est pourquoi je vous parle aujourd’hui monsieur le président des Comores et mes chers compatriotes. Je ne parle pas pour être entendu et félicité, je ne parle pas non plus pour profiter de telle opportunité ou espérer tel poste. Je vous parle parce que c’est mon droit et mon devoir de le faire. Et surtout que je crois en vous et l’histoire en jugera comme elle sait bien le faire de toute chose. Je vous parle fraternellement !
Au regard des événements malheureux qui frappent notre nation ailleurs et en Tunisie où je suis, je suis indigné et révolté.
Fin 2014 la République tunisienne a décidé d'escompter tout ressortissant comorien d'un visa d'entrée dans son territoire. Les Comoriens y viennent faire des études, des soins médicaux, des visites... En 2016 la donne commence à changer. Le consulat général des Comores a mis une machine de malhonnêteté, de magouilles, de corruption pour s'approprier la venue de tout ressortissant comme un marché. Ce consulat qui ne s’est jamais intéressé aux étudiants et à leur sort s'immisce dans les affaires internes de ce pays pour empêcher la libre circulation des Comoriens et se faire fortune. Des actes qui ne relèvent de leurs compétences. De nombreuses affaires et cas dont je suis témoin oculaire se sont déroulés. Ce consulat qui s'est détourné de son rôle fondamentale qui est de protéger et faciliter la vie de ses citoyens déshonore notre pays.
Oui, il le déshonore honteusement. Beaucoup d'étudiants ont envoyé leurs doléances auprès du consulat, elles restent classées sans suite. Beaucoup d'étudiants ont des difficultés, ils sont jetés aux remords. Ils devraient avoir un papier émanant du consulat, ils ne l'auront jamais....et tant d'autres difficultés. On est arrivé à un stade où personne ne peut voir le consul ou s’entretenir avec lui. Tous, nous sommes orphelins des parents vivants ! Hélas !
Qu-est-ce que le consulat fait réellement ?
Le consulat a mis une équipe pour le trafic humain. Tous les membres sont là pour satisfaire leurs besoins pécuniaires au dos du peuple comorien et au détriment de notre nation. Depuis aux Comores, le réseau est bien organisé et bien installé. Le limogeage de Boina Ali au ministère des affaires étrangères n’est que l’arbre qui cache la forêt. Le consulat, avec ses agents complices qui sont à Moroni, à l'aéroport de Hahaya, à l'aéroport Julius Nyerere (Tanzanie) et à l'aéroport Tunis Carthage, acheminent le pauvre Comorien en Tunisie.
Sa destination finale n'est autre qu'aux eaux de la mer méditerranéenne. En clair, tout Comorien arrêté et refoulé à l'aéroport de Tunis Carthage, n’est pas le fruit du hasard, ce n'est pas un problème entre les Comores et la Tunisie. Les relations sont parfaitement bonnes. C'est parce qu'il n'a pas porté l'insigne du consulat, c'est parce que ses complices de l'aéroport de Tunis Carthage, par ses instructions reçues, l'ont arrêté, c'est parce qu'il n'est pas passé par cette institution corrompue qui lui demande une importante somme : 2000€; 1500£ ; 500€ somme versée au réseau consulaire pour arriver en Tunisie.
Afficher la suite...
Ces variations dépendent de plusieurs facteurs : Comores, Tanzanie, Egypte, Kenya, Sénégal...mais aussi de l'identité de la personne, s’elle est proche de l’un d’eux ou pas, s’elle est présentée par une connaissance... Un détail important : tout citoyen qui sera arrêté à l'aéroport de Tunis Carthage, le consulat peut intervenir à condition qu'il est prêt à verser une somme supérieure à 400€. S'il n'est pas prêt, il sera refoulé. Beaucoup ont subi ces pratiques arnaqueuses et indignes des diplomates. Comme le réseau fait fortune, tout passeport comorien est considéré comme porteur de fortune. Tout Comorien touchant le sol tunisien est mis à côté, jusqu'à l'arrivée des agents consulaires pour se partager le butin et s'il refuse, il est refoulé. Maintenant, le terroriste est mieux traité à l'aéroport de Tunis Carthage qu'un Comorien. C'est tout simplement parce le consulat a foutu le bordel ici.
Les filles et femmes subissent un double sort terriblement douloureux.
Après le versement de la colossale somme, elles sont confrontées au droit de cuissage. Celles qui refusent d’offrir aux malhonnêtes, déshonneurs de l’Etat et aux prédateurs sexuels la clémentine cachée dans l’entre jambe, sont sujettes de chantage et menaces.
Ma femme venait de la France en février. Dès qu'on a vu le passeport comorien, on l'a mise à côté, on l'a maltraitée, il a fallu leur montrer son titre de séjour français pour mettre fin à son calvaire. On lui a demandé mille excuses. « adresse pour vérification est : BAKARI Annabelle, 09 Boulevard Gustave Desplaces 13003 Marseille France ».
Voyez-vous ? Le pays est déshabillé, déshonoré aux yeux du monde par ces pratiques obscènes venant des autorités gardiennes de l’honneur et de la dignité de la nation. J'ai protesté, j'ai contesté, j'ai écrit des articles, j'ai écrit une lettre ouverte au consul général Monsieur Ahamadi Abdou L’bastoi, rien n'a changé. J’ai appelé et écrit à son Secrétaire de direction Oussouf Mmadi Aboudou et à son Conseiller Abdallah Mroivili, aucune manifestation n’est enregistrée. « Sourds et muets : soumoumkoum 3oumouyoun fahoum layardji3oun; fahoum layoubswiroun ».
A la grande surprise, ils profèrent des menaces, je cite : "personne ne peut rien nous faire même le président Azali ; ce n’est pas vos affaires; Houssam, nous allons le tabasser; nous ne sommes pas venus ici pour les étudiants...."
Je vous comprends messieurs les membres du consulat que vous avez assez besoin d’argent pour vivre loin de vos familles, mais n’oubliez pas que même le fou et le déréglé en a besoin. Ne salissez pas nôtre pays ! Je ne raisonne absolument pas comme les griots et les chantres du « villagisme », je ne raisonne pas en détracteur qui vous veut du mal, je vous parle en frère. Arrêtez ! Ne continuez pas comme ça aujourd’hui, demain, après-demain, peu importe !
Nous, patriotes avertis, demandons à l'État comorien d'agir bonnement avant que les choses aillent loin pour préserver l'honneur et la dignité de notre pays. Je termine en insistant que je dispose des preuves palpables : audios, écrits, cartes......qui les impliquent sans faille ni maille. Ces preuves seront restituées à l'État tunisien ou à l'État comorien au passage de la vitesse supérieure.
Je vous rappelle encore une fois membres du consulat général des Comores en Tunisie que le pouvoir comme toute chose existante dans ce monde obéit à un cycle de la vie. On y entre, on progresse et on décline. Nous sommes fatigués de votre danse, de la danse des lions. Je vous jure au nom de mon patriotisme et de mon amour envers les Comores que je suis et je serai seul face à vos pesanteurs de toutes sortes pour que prévale l’intérêt général. « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! »
Que Dieu bénisse les Comores !
Houssam Hassani, étudiant en master 2 (formation et communication), Institut Supérieur des Sciences Humaines de Jendouba, auteurs de plusieurs romans dont (Le Crime d'aimer "édition Edilivre" et 76, Le sang de l'océan "éditions Muse"