L’émergence exige l’évolution des mentalités
J’ai constamment à l’esprit que personnes ne viendra construire nos Comores à notre place, c’est à nous d’accomplir le travail nécessaire pour relever les défis qui se posent à notre pays. N’étant pas partisan de la démission collective des acteurs de la société, ces pessimistes qui se complaisent à la facilité, je m’engage pleinement pour le progrès. Je crois à des Comores meilleurs. J’ai une vision, une ambition et je suis maintenant dans l’action. Je suis convaincu que toute nation se construit à la vision qu’en ont ses citoyens, à l’ambition qu’en a l’élite et à l’action qu’en a les hommes de bonne volonté.
J’ai un profond attachement à nos valeurs communes, et cet attachement profond est une force qui me tire constamment vers la terre-patrie, force à laquelle il est difficile de résister sans éprouver une profonde douleur semblable à la trahison de notre propre moi. Je n’ai pas pu résister à cette force qui vient de mes entrailles. L’amour de la patrie. Ce patriotisme exige de nous l’accomplissement de notre part de devoir envers les nôtres, en se mettant au service des Comoriens à notre niveau, à défendre la terre-mère avec courage et détermination, à léguer nos intérêts égoïstes au second plan pour accomplir nos devoirs civiques. Je suis de retour au bercail parce que je crois profondément que je peux servir mieux mon pays en étant sur le terrain, et que la pauvreté n’est pas une fatalité.
Je crois à l’émergence de notre Nation. Mais point d’émergence sans combat, sans transformation de l’état d’esprit des gens. Le renforcement des valeurs et le changement des mentalités destructrices se font efficacement au niveau d’un pays par un media de masse. La construction d’une Nation doit commencer par la construction des valeurs de cette nation, et le changement viendra du changement des mentalités. Telle est ma conviction. Nous avons une culture arrimée à un socle de valeurs morales traditionnelles qui nous sont propres, qui nous rappelles nos origines et nos spécificités. Elles doivent être préservées. La perte de ces valeurs et éthiques sociales engendre un manque de repères qui nous laisse dans le vide et le désarroi. C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi de servir mon pays à travers le service public d’information, de divertissement et surtout de formation de la population qui est la télévision nationale.
Mais depuis notre arrivée à l’ORTC, nous sommes confrontés à l’hostilité de ceux qui ne voient pas d’un bon œil l’ordre et la morale. Car à l’ORTC (comme dans de nombreuses entreprises publiques, hélas !), il existe un groupe de sangsues cupides qui ne sont qu’incarnation de fausses-valeurs et négation d’amour d’autrui, et qui n’aspirent qu’à leur simple réussite par la spoliation des employés, qui sont habitués aux TAHLILI – cette hideuse pratique corruptrice qui consiste à négocier en catimini les services de l’ORTC pour ses propres gains. Ce sont des ardents défenseurs de la course effrénée aux richesses matérielles et de l’accumulation des biens mal acquis.
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Le vice marque leur comportement : corruption, enrichissement illicite, détournement de biens publics, harcèlement sexuel, abus de confiance et d’autorité… Ils vivent sur un tissu de mensonges éhontés, sont prompts à la calomnie, à la FITNA, n’ayant qu’un talent, le cirage de bottes des autorités, passant leur temps dans des ministères à colporter des infamies ; hommes de cour soucieux de plaire jusqu'à l'obséquiosité, ces champions de la médisance qui ne savent pas se distinguer par le travail mais comptent sur leur capacité de nuisance ; traitres abjects, insupportables démagogues qui se croient indispensables et éternels. A l’ORTC, le nouveau DG arrive avec une équipe qui a comme seule philosophie la célébration du triomphe du travail (« seul le travail paie ») et des hommes de talent sur les intrigants partisans d’ALFWARIANT, qui sont incapable de suivre la marche de l’émergence. Et les dinosaures ont vu les robinets de la malversation financière et des profits illicites se fermer. Désespérés, aux abois, ils fomentent, renégatent et laissent libres court à leur penchant kabbalesque. Leur salut, espèrent-ils, viendra par la destruction de la personnalité du DG, Msa Ali Djamal, homme d’une grande probité.
Mais ils n’ont jamais compris qui est Msa Ali Djamal, ils n’ont jamais compris pourquoi quatre jeunes cadres à hauts potentiel issus de la diaspora ont accepté de laisser leur confort européen pour venir travailler à ses cotés. Ces diplodocus n’ont jamais compris la raison de la haute estime que nous avons en l’endroit de notre ami, qui a toujours été notre directeur (des Editions de la Lune à Levallois-Perret), il est le pionnier des éditeurs comoriens en France. Depuis plus de onze ans que je connais Msa Ali Djamal, cet homme n’a jamais manqué à ses devoirs de président de notre association, de directeur de notre maison d’édition, de chef de file des Amis d’Azali et surtout d’ami sur qui on peut constamment compter.
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Homme de convictions, visionnaire, il a su me convaincre depuis 2011, à un moment où personne ne pariait un radis pour l’ancien président, que ce dernier fera un retour triomphal en 2016. Et depuis le 27 juillet 2016 qu’il a pris la destinée de l’ORTC, par ses réalisations (création d’une régie publicité, passage au 16/9eme et en SD, pise en place des primes de productivité et de performance, achat d’un nouveau plateau du journal télévisé, mise en place de nouveaux studios de production, une nouvelle grille des programmes, amélioration du parc automobile, réhabilitation et équipement du bâtiment de Voidjou, assainissement des finances…), il a su montrer qu’il est l’homme de la situation en comprenant mieux les enjeux. Oui, nous avons compris qu’il ne suffit pas de construire des infrastructures socioéconomiques pour être un pays en voie de développement, l’émergence exige l’évolution des mentalités. C’est là que l’ORTC entre en action.
Youssouf IBRAHIM, Journaliste et écrivain