Sommet de la Francophonie à Madagascar: Allocution du président AZALI Assoumani lors de la XVIème Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement
UNION DES COMORES
Unité – Solidarité - Développement
Allocution
de Son Excellence
Monsieur AZALI Assoumani
Président de l’Union des Comores,
lors de la XVIème Conférence des chefs d’Etat et de
Gouvernement des pays ayant le français en partage,
"Sommet de la Francophonie"
Antananarivo, le samedi 26 novembre 2016
- Excellence Monsieur le Président de la République de Madagascar et Cher Frère,
- Madame la Secrétaire General de la Francophonie
- Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
- Mesdames, Messieurs les Chefs de délégation,
Je voudrais, en l’entame de mon intervention, exprimer mes sincères remerciements à Son Excellence Notre frère Hery Rajaonarimampianina, Président de la République de Madagascar, ainsi qu’aux hautes autorités et au peuple malgaches, pour l’accueil fraternel, l’hospitalité généreuse et les marques d’estime dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée sur le sol de cette grande ile.
Je leur adresse également mes félicitations, pour la qualité de l’organisation qui va certainement contribuer au succès de ce 16eme Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Je voudrais également saluer notre frere, Son Excellence Monsieur Macky Sall, pour avoir brillamment présidé deux ans durant, notre 15ème Sommet.
Permettez-moi enfin, de louer l’action que mène notre Secrétaire Général Madame MICHAËLLE JEAN pour la promotion des idéaux et la réalisation de nos objectifs.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les enjeux majeurs et urgents qui interpellent l’ensemble de l’espace francophone nécessitent des réponses immédiates, le partage de nos expériences et de nos ressources ainsi que la mise en place de stratégies communes.
Aussi voudrais-je saluer la pertinence du thème de notre Sommet : "Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone".
En effet, la convergence autour d’une langue que nous avons en partage, dans le respect de nos diversités linguistiques et culturelles, qui fut à l’origine, de notre organisation et qui a fort heureusement progressé vers la Francophonie des valeurs universelles fondées sur l’attachement commun à la liberté, à la démocratie et au respect des droits de l’Homme et vers la Francophonie institutionnelle, franchit aujourd’hui l’étape de la Francophonie des peuples.
Outre la langue et la culture, la paix et la sécurité, la démocratie et les droits de l’Homme, cette Francophonie intègre aussi les échanges économiques et commerciaux, l’éducation, la formation et l’enseignement supérieur, la technologie.
Aussi est-il légitime de penser que la croissance partagée constitue une réponse au développement de nos pays qui nous permettra d’avoir un juste retour de nos projets de développement et des potentialités de nos pays.
Pour cela, nous devons rechercher des solutions adaptées et palier aux limites du système mondial actuel en rendant les échanges plus équitables et plus justes.
La croissance partagée est également une réponse opérationnelle à la COP21 tenue à Paris et à la Cop 22 que nous venons de clôturer à Marrakech
En effet, la croissance partagée implique que nous dépassions contradictions et nos intérêts propres pour le bien commun d'une vie durable en matière de climat et de développement durable dans lequel le produit de la croissance est partagé.
Ainsi, en réunissant les talents pour des projets en commun, créés et suivis sur place et qui aboutissent et bénéficient d'une manière plus juste et plus équitable aux populations et à toutes les parties prenantes, en Afrique, notamment, pour que nos richesses et nos matières premières, nous permettent de développer nos pays, tout en restant autonome et en dirigeant nos projets.
Tout cela n’est possible que si nous parvenons à maintenir la paix et la stabilité dans nos pays, en luttant contre la guerre et la violence, contre l’ignorance et les dérives extrémistes, voire terroriste, dont aucun pays, aucune nation n’est à l’abri.
Grace à l'accompagnement de tous, mon pays, l’Union des Comores, a fort heureusement renoué depuis bientôt deux décennies avec la stabilité, à l’issue d’un long et difficile processus de réconciliation nationale, à laquelle notre organisation a largement contribué. Cette stabilité reste néanmoins fragile, s’il ne bénéficie pas de la solidarité agissante de la francophonie et de la communauté internationale, pour la pérenniser.
Or, la stabilité c’est aussi déployer des actions au niveau politique, sécuritaire et économique et investir massivement dans l’éducation et la formation professionnelle, qui constitue la vraie solution, pour prévenir la radicalisation violente et les tentations de la jeunesse.
Ainsi, nous devons apporter des réponses aux problèmes du chômage des jeunes et de sa marginalisation sociale ; nous devons aussi apporter des solutions à la dégradation continue de notre environnement, en favorisant l’économie sociale, solidaire et responsable qui est créateur d’emplois, l’insertion des jeunes et des femmes.
Aussi est-il nécessaire de renforcer, notamment les actions de coopération, menées par l’Agence universitaire de la Francophonie, l’Université Senghor d’Alexandrie, la Confejes et la Confemen et du nouvel Institut francophone pour l’éducation et la formation (IFEF) de Dakar.
Il est également judicieux de prendre en compte et de mettre en œuvre, les initiatives louables de nos sociétés, notamment la Déclaration issue de la 10e Conférence de la société civile francophone qui s’est tenu récemment sur cette ile de Madagascar, et dont les documents nous ont été transmis, par un accompagnement et des mécanismes plus efficaces.
C’est en menant les actions que demandent nos populations et qu’exigent les défis auxquels nous faisons face, que nous donnerons un sens à la solidarité qui nous unit.
Vive la solidarité internationale
Vive la Francophonie.
Je vous remercie.